Le pourquoi de mon virage en fantasy

Manhwa – A stepmother’s marchen.

 

 

 

Depuis quelque temps, je vous parle d’un nouveau projet d’écriture, une nouvelle histoire qui est venue à maturité dans ma boîte crânienne et qui représente aussi une partie de ce que j’aime : la fantasy. 

La fin de l’écriture du T7 de Je te veux ! n’a pas été aussi difficile pour moi que les autres fois où j’ai éprouvé une grande fatigue psychologique à leur terme. Malgré le T6 et le T7 que j’ai enchaînés, j’avais une bonne motivation à l’écriture. J’aurais donc pu enchaîner avec le dernier tome de JTV, seulement si mon rapport avec la saga était plutôt bon, c’est mon rapport avec le milieu de la romance qui l’était moins…

 

Je vous en explique donc les grandes lignes…

 

 

 

un besoin de m’éloigner du milieu de la romance contemporaine

 

Cela peut paraître futile comme argument, mais pourtant ! Voilà 8 ans que je gravite dans ce milieu et je l’ai vu beaucoup évoluer. Si vous en tant que lectrices, vous en avez certainement vu des changements, je peux vous dire que côté auteur, j’en ai vu également beaucoup, et pas forcément des plus plaisants ou des plus réconfortants. On peut dire ce qu’on veut, mais il est impératif de sauver son mental des mauvaises ondes, surtout quand il s’agit de commerce, de notoriété et de salaire.

Or, le milieu a tellement changé que je ne m’y reconnais plus dedans, j’ai beaucoup de mal à m’y identifier également. Pour preuve, je ne me sens pas du tout l’envie ni le courage de m’inscrire dans tous ces salons romance qui pullulent partout ! Trop de livres, trop d’auteurs au point qu’on a l’impression que cela pousse comme des champignons ! Si je ressens ce constat comme un déferlement presque étouffant, j’imagine que côté lectrices, cela doit être compliqué de suivre. Cela se comprend.

 Des piles de livres traitant des mêmes sujets, avec des couvertures quasi identiques, une écriture au style plus ou moins incertain, des auteurs interchangeables sans réelle personnalité… et on se compare, on cherche à comprendre pourquoi certaines choses marchent plus que d’autres… Bref ! Personnellement, j’ai l’impression qu’en même temps que l’autoédition et la romance se sont vulgarisées, l’ambiance et le niveau général se sont affadis. Peut-être que ce n’est pas votre avis, mais pour moi, au-delà d’une impression d’être has-been, c’est surtout que je n’arrive plus à m’y impliquer. 

Et quand on a cette distance presque vitale qui s’installe sur quelque chose alors qu’on était à fond dedans il y a quelque temps, c’est que ça ne va pas ! Pour être honnête, le milieu de la romance contemporaine, je ne peux plus le voir en peinture !

 

 

Qu’est-ce que cela change de mon côté ?

 

Ce ras-le-bol couvant depuis des mois devait exploser et la fin de l’écriture de JTV7 m’a permis de réfléchir à ce que je désirais vraiment. Si écrire était encore d’actualité, c’est le genre qui l’était moins. On remet tout en considération, à commencer par ses écrits. Qu’écrire qui n’a pas déjà été dit ou qui serait suffisamment original mais vendeur ? Donc on raye des idées. Encore et encore. On devient intransigeant avec soi parce que le milieu nous influence à un point où le fait même d’écrire une romance devient un sacerdoce. Et les lectrices n’aident pas forcément en créant polémiques sur polémiques sous fond de wokisme, critiquant les choix d’auteurs sur le scénario au point de créer des bad buzzs et des boycotts. Donc que choisir dans sa pile d’histoires à écrire quand on doute de toute pertinence ? En fait, on se perd dans des spéculations qui ne devraient pas être et on ne croit plus en soi. Le propre de l’écrivain n’est-il pas d’écrire ce qu’il veut ? Si je prenais le parti de choisir ce que je voulais écrire jusque-là, je me bloquais aussi en me disant “pourvu que ça passe !” ” Pourvu que ça plaise !”, “Pourvu qu’on me suive !”. Et puis on voit encore 40 sorties sur une semaine en romance contemporaine et on se démoralise un peu plus.

Il me fallait donc une rupture franche avec ce milieu assez anxiogène. Comme  À votre service ! m’avait permis de faire la rupture  avec l’édition traditionnelle pour mieux entrer dans l’autoédition, je devais rebondir avec une autre histoire pour me construire un nouveau tremplin me permettant de reprendre un bol d’oxygène.

Il m’a fallu donc trouver l’histoire adéquate parmi toutes celles que j’avais en stock. L’évidence était de mettre de côté toutes celles en romance contemporaine ! Je suis donc partie sur l’imaginaire ! 

J’avais une romance vampire en tiroir, mais ce fut finalement une histoire non répertoriée dans celles en attente qui vint trouver mon attention. Elle est venue à moi au gré de mes lectures du moment. Je trouvais qu’écrire une romance heroic fantasy comme celles que j’aime lire en webtoon ou en manga serait génial et j’ai commencé à y réfléchir.

C’est là que j’ai commencé à assembler les idées avec ce que j’aime, ce que j’avais mis de côté en me disant, ” un jour, j’écrirai sur ça !” et tout s’est rapidement mis en place dans mon cerveau en constante ébullition ! Sans doute le fait d’observer une totale liberté liée à la capacité de l’imaginaire à se dire que l’on peut tout envisager, et me voilà avec l’écriture du T1 de cette histoire dès le mois de janvier, en parallèle des corrections de JTV7.

 

Comment vous expliquer à quel point écrire sur cette romance fantasy a été ce bol d’air frais ! J’ai commencé à faire des recherches sur la magie, la lithothérapie ( qui va être aussi au coeur de l’histoire ^^), les tenues médiévales, les chevaliers, des éléments techniques tels que la composition d’une épée ! Cela a été passionnant, vivifiant ! De ce fait, j’ai réorienté mes réseaux sociaux sur ce qui se faisait sur ce genre et j’ai évalué le marché et les tendances. J’ai découvert de nouveaux auteurs, l’ampleur de ce qu’est la fantasy. Comme en parallèle, j’ai toujours lu de la fantasy, j’ai pu m’inspirer de plein de choses et m’évader complètement.

J’ai observé les ME sur le sujet et, vous l’aurez compris… je me suis bien éloignée du milieu de la romance contemporaine au point de me dire dès que je vois des trucs sur le sujet que cela ne me concerne plus du tout et que je suis très bien où je suis ! Comme dirait l’autre, c’est comme si j’avais passé le cap, après un deuil !

Un peu extrême comme pensée, je l’avoue, mais c’est actuellement ce que je ressens. Je me suis affranchie de l’étiquette “écrit de la romance contemporaine” pour adopter l’étiquette “écrit tout ce qu’elle veut !”, comme si je m’ouvrais enfin à un autre monde que celui dans lequel je tournais en rond depuis un moment. 

 

Et après ?

 

Si pour l’instant, ma tête est en fantasy, je n’entends pas pour autant un départ de la romance contemporaine sans retour possible. Bien évidemment, j’ai JTV à finir d’abord, ensuite j’ai toujours des histoires en contempo qui attendent leur tour. Seulement, je pense que je vais m’autoriser plus de liberté sur l’imaginaire en parallèle et surtout m’ouvrir plus d’horizons, tenter plus de nouvelles expériences comme pourquoi pas le statut hybride ou les collaborations. C’est actuellement ce que je fais, comme travailler avec un illustrateur par exemple.

M’ouvrir à un nouveau public me semble aussi important. Je réalise que je périclite un peu et j’ai aussi besoin de nouveautés. Je sais que je peux compter sur mon noyau dur de fans, les Cassiaddicts, pour m’encourager dans mes nouveaux projets, mais je pense aussi qu’il est bon d’apporter du sang neuf et avoir des lecteurs aux attentes différentes que celles de la romance contemporaine.

Bien sûr, mon noyau reste la romance ! Mais j’aimerais varier un peu plus les sous-genres de la romance et aussi les âges. La moyenne d’âge de mon lectorat est entre 35 et 50 ans. Logique que je touche ceux autour de mon âge en parlant d’histoires de couples dans la petite trentaine ! Aussi, ma saga en romance fantasy sera un Young Adult, qui me permettra aussi de toucher un public plus jeune. Je ne prévoyais pas de le mettre dans cette catégorie, mais un aléa m’a fait réfléchir sur la pertinence de son public et du coup, j’ai réalisé que c’était bien un YA ! 🙄 

Je vous en dirai bientôt plus sur les projets autour de cette saga, mais sachez que pour vous aussi, ça va vous apporter un nouveau souffle. Il y aura toujours ma patte malgré tout ! ^^

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p style=”text-align: justify;”>En attendant, suivez bien les réseaux sociaux ! Je vais enfin tout vous dire sur le synopsis de cette nouvelle histoire ! Je ne sais pas quelle image vous avez de la fantasy. Bien souvent, on pense au Seigneur des anneaux ou à The Witcher, mais cela va bien plus loin que des histoires de fées ou de trolls ! Et si vous mettez de la romance au milieu, alors ça devient encore plus fun ! ^^ Faites-moi confiance !

10 raisons pour lesquelles je passe par un distributeur/diffuseur

Il n’y a pas très longtemps, j’ai eu le plaisir d’écrire une tribune pour le blog d’Anaïs W consacré à l’autoédition ( lien ici !). Le sujet portait sur la diffusion et distribution des livres.
Il faut dire que j’ai beaucoup testé et j’ai une bonne expérience à ce sujet 😏.

 

EN QUOI ÇA CONSISTE ?

En autoédition, il y a toujours la question de l’exclusivité Amazon versus le déploiement de ses livres dans toutes les librairies.
Amazon kdp offre des possibilités indéniables et ont fait le bonheur et le succès de nombre d’auteurs. Cependant, il bride aussi notre ouverture à un public plus large, parfois non utilisateur de la marque au sourire.
Ici, je reprends les raisons m’ayant poussé à ne pas être uniquement chez Amazon.
Un distributeur, ça reste un coût. On nous prélève une commission sur les ventes, voire nous demande des frais de dossiers par livre. Néanmoins, c’est le prix à payer pour être accessible et avoir aussi d’autres avantages.

J’ai fait ce choix pour l’ebook d’abord, je fais actuellement la bascule pour le papier que je reprendrai à la rentrée.

 

Faisons donc le tour des 10 raisons de prendre un diffuseur/distributeur.

 

 

C’est tout bête, mais il y a des anti-amazon, il y a des lectrices venant de kobo, ibooks ou googleplay, et puis il y a celles qui passent par des grandes surfaces comme Leclerc et puis celles plus attachées aux spécialistes du livre comme Décitre, la Fnac ou Cultura qui commandent à leur libraire. Bref ! Plus le livre est facile à trouver, mieux il se vendra ! Pour ma part, je suis à la fois chez tous les revendeurs et chez toutes les formules d’abonnements ( ku, youboox, youscribe, kobo+)

La visibilité est un point important si on veut être acheté. Pour cela, il faut multiplier les points de visibilité. Chaque librairie a aujourd’hui son site web, donc un moyen de plus pour nous référencer sur les moteurs de recherches, mais aussi pour nous promouvoir !

J’ai eu un problème avec Amazon qui m’avait bloqué un livre en version papier pour droits d’auteur. Malgré tous mes papiers fournis, le livre est resté bloqué des mois ! Et si vous n’avez que ce revendeur, et bien vous perdez votre seul accès à la vente. Multiplier les revendeurs permet de conserver l’accessibilité des livres.

Mon problème avec Amazon m’a rappelé combien il est important d’avoir des interlocuteurs fiables dans son travail, joignables et français ! Cela peut vite être un élément problématique quand on entre dans un langage de sourd avec des réponses automatiques. KDP ne correspondent que par mail par exemple. Autant dire que pour avoir quelqu’un en IRL, c’est compliqué. Or, le langage parlé résoud beaucoup plus de pépins que le langage écrit. Avoir un interlocuteur joignable par téléphone, c’est s’assurer d’être compris. C’est l’avantage que j’ai avec mes diffuseurs. Je peux les joindre par téléphone à tout moment.

Ensuite, avoir un diffuseur nous donne un poids de plus dans les négociations avec les revendeurs pour les promotions ou les bugs. Le diffuseurs va nous permettre de régler un problème de vente, d’inaccessibilité ou autres à notre place => gain de temps.

Le temps, c’est de l’argent ! C’est l’adage que tout le monde connaît. Au-delà du gain d’argent, c’est surtout pour moi un gain de temps pour m’atteler à d’autres projets. Ayant testé la mise en ligne de mes livres via chaque revendeurs, autant dire que vous faites le même processus d’intégration des métadonnées de votre livre pour chacun. Vous répétez x fois le même process pour x revendeurs concernés. Là, un intermédiaire, vous ne le faites qu’une fois, et il dispatche chez chaque revendeur ! Je ne remplis qu’une fiche et ça part chez tous les revendeurs ! Un gain de temps considérable.

Avec Immatériel, j’ai un regard statistiques indiscutable sur mes ventes, par livre, revendeur, date, promo etc. C’est un outil très utile pour se projeter dans une stratégie commerciale. 

Avoir un diffuseur, c’est avoir un vrp qui vous aide à vous vendre ! Autrement dit, il va être un lien entre les revendeurs et nous. Il va nous placer dans les encarts promotionnels, les thèmes du mois, les nouveautés etc. C’est un plus indéniable dans la visibilité.

 

Avoir un diffuseur/distributeur indique aux professionnels qu’on est éditeur plus qu’auteur. Sachant l’image de l’autoédition, on est mieux considéré avec la carte éditeur.

 

 

 

Conclusion

 

La diffusion/distribution reste un choix tactique qui dépend de plusieurs critères :

1/l’origine de votre lectorat : selon si vous avez commencé en ME ou autoédition, votre lectorat sera soit large ou pourra se resserrer à Amazon. 

2/vos stratégies marketing : certains restent sur kdp pour avoir les avantages kdp tels la pub sponsorisée amazon sur amazon. D’autres, comme moi, misent sur des promos chez les revendeurs pour augmenter leur visibilté.

3/vos convictions : c’est un éléments à prendre en compte. On a tous des attentes, des convictions. Moi, c’est d’être accessible un maximum et pour gagner du temps. D’autres miseront sur la puissance de frappe de kdp.

4/votre positionnement quant à vos investissements : Certains ne veulent pas donner une commission à un distributeur/diffuseur pour garder cet argent économisé pour autre chose.

C’est vraiment une interrogation qui doit vous être propre. Certains diffuseurs vous proposeront un contrat, d’autres des frais de dossier. N’hésitez pas à vous pencher sur chaque particularité de chaque prestataire.

 

Et vous, les auteurs ? Vous avez fait quoi et pourquoi ?

 

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Les 7 types de dépenses en autoédition



Quand on entend parler d’autoédition, on entend souvent parler de l’argent gagné, plus avantageux que le droit d’auteur en Maison d’édition. S’il est vrai que la part de l’éditeur nous revient, il ne faut pas croire pour autant que l’argent gagné part dans nos économies. Nous sommes notre propre éditeur et donc on paie ce qu’il aurait dû payer pour nous ! Etre autoédité, c’est être patron d’une entreprise avant tout ! Et toute entreprise impose des frais.

Je vous propose ici un topo de ce qu’on peut avoir comme type de dépenses en autoédition.

 

Les frais de gestion d’entreprise

Quoi qu’on en dise, si on vend un roman, on devient écrivain aux yeux de la loi. On exerce un métier qui impose d’être en règle avec l’Etat. Ainsi, on a le devoir de cotiser comme n’importe quel travailleur. Que l’on passe par le régime des artistes-auteurs ou celui de l’auto-entreprise, on se doit de payer des cotisations sociales. S’ajoutent à celles-ci, les impôts sur le revenu. Celui qui a fait le choix de l’entreprise aura la taxe professionnelle (CFE), les frais bancaires, les assurances, l’électricité, voire le comptable !

Ce sont des prélèvements obligatoires qui ponctionnent déjà votre gain issu des ventes.

 

Les frais de publication

Certains diront que publier en autoédition, c’est gratuit. Tu passes par Amazon KDP et tu ne paies rien. Oui, dans l’idéal, cela peut être vrai. Sauf que si on est un minimum pro, on passe par des professionnels ; l’amateurisme ne fonctionne pas pour vendre. On doit donc penser au frais de couverture de livre par un infographiste, un correcteur.

Si vous passez par d’autres prestataires de service de diffusion/distribution comme Book On Demand, vous avez des frais de dossier. On peut aussi vous ponctionner une commission sur vos gains ( voir l’article sur les 10 raisons de choisir un distributeur/diffuseur). Mettre en vente un livre peut aussi impliquer un investissement pécunier.

 

 

Les frais de bureautique

Pour pouvoir pratiquer votre activité sereinement, il vous faut du matériel ! Un ordinateur, certes, mais pas que ! Imprimantes, et surtout cartouches d’encre ( T_T), logiciels ( corrections, word ou scrivener, infographie par exemple), frais de site web ( Nom de domaine, hébergement), abonnement à des applications ( canvas, trello, adobe ou autres) ou à des modules pour votre site comme des modules de sécurité, de boutique web et j’en passe. Le budget pour les frais de bureautique peuvent vite monter si on veut accroître son entreprise, et donc développer son activité d’écrivain avec professionnalisme.

 

les frais de gestion de stock de livres

C’est l’un de coûts les plus importants à gérer. Vous devez  prévoir un stock de livres si vous avez une boutique sur votre site web et/ou un pour vos salons et événements livresques. C’est un gros montants à sortir, car plus vous en commander, plus selon par où vous passez pour faire imprimer vos livres, vos prix d’impression deviennent dégressifs. Le coût peut vite monter à plusieurs centaines d’euros pour le stock d’un livre selon vos objectifs et attentes.

 

Les frais liés à l’événementiel

Qui dit écrivain, dit personnage publique ! Cela implique que tôt ou tard, on vous sollicite pour un événement ou vous souhaitiez en être pour rencontrer vos fans en vrai. 

Idem, ces rencontres ont un coût ! Matériel de salon ( stock de livres vu plus haut, kakemono, flyers, matériel de transports, de décoration de table), frais de transports, d’hôtel, de restauration, mais aussi location de votre place dans ledit salon !

 

Les frais pour le marketing digital

Vendre, c’est bien… encore faut-il qu’on vous voit, que vous existiez pour être repéré !

Et c’est là qu’une nouvelle casquette se greffe à celui, d’écrivain, éditeur, etc : celui de commercial ! Et là, je parle bien de stratégie commerciale ! Pour cela, il faut investir de l’argent en communication : pub sponsorisée dans les réseaux sociaux, sur google ads, éventuellement sur amazon ! Et ça peut vite monter !

 

Les frais de formation

 

Tout métier demande forcément des formations pour se mettre à la page des avancées ou pour s’améliorer. L’autoédition est un réservoir à formation. Certains vont se former à l’écriture, moi je me forme en marketing digital, j’ai une formation pour le livre audio, une pour l’illustration… Il y a le choix ! On peut se former pour une mise en page comme pour construire un site web. C’est un puit sans fond ! Certains passent par des coachs, d’autres des cours en ligne, certains par des livres. 

 

 

conclusion

Voilà, vous l’aurez compris : rien n’est simple ! On peut même vite être déficitaire si nous n’arrivons pas à gagner suffisamment pour amortir les coûts. Si certains frais ne se paient qu’une fois et on n’en reparle plus, d’autres sont mensuels, trimestriels ou annuels et plombent vite le budget. Il est important de prévoir en amont ces frais. Gagner de l’argent en autoédition implique d’abord d’avoir un budget pour tous ces frais et seulement après, on peut se dégager un salaire derrière ! Bref ! Vous l’aurez compris, ce n’est pas gagné pour vivre de sa plume ! Il faut y aller par étape, investir au fur et à mesure pour équilibrer la part dépense avec la part économie et c’est la raison pour laquelle je vous ai mis ces types de dépenses dans l’ordre de priorité. Avancez au fur et à mesure ! 

 

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Bilan 2020 – Projets 2021

   

Bonjour à tous ! 

Le bon ton serait de dire “Bonne année !”. À vrai dire, j’ai beaucoup de mal à le dire. Non pas que je ne le souhaite pas, mais surtout parce que l’on peut se demander si on aura pire ou mieux que 2020. La Covid 19 a complètement chamboulé nos projets de 2020 et rien ne nous dit malgré le vaccin que 2021 sera meilleur, tant ce virus est imprévisible. Ce ne sont pas des paroles très optimistes que je vous offre, mais je pense que nous sommes tous dans un esprit de vigilance pour 2021, le coup de bambou étant déjà énorme sur 2020.

Tout cette ambiance de renfermement, avec les différents confinements et cette vision d’avenir très obscure influe donc sur mes projets de 2021. 

En 2020, j’avais beaucoup de projets. Sortir deux à trois livres, faire deux salons ( Livre Paris et Mon’s Livre), augmenter mon chiffre d’affaire, investir, me former…

 

Où en est donc ce bilan ?

 

Je ne sais pas trop par où commencer ? Cette année est une année en demi-teinte. J’avais des espoirs, je ne les ai pas tous réalisés. Cependant, tout n’est pas catastrophique non plus.

 

Le moral

Le moral a été fluctuant. Ce ne sont pas vraiment les aléas dûs aux confinements, au port du masque ou aux boutiques fermées qui m’ont le plus ébranlé. Je suis casanière donc cela ne m’a pas énormément gênée. Ce qui a été dur, ce sont les enfants à la maison. Pour ma part, ça a été de mars jusqu’à la rentrée de septembre. Donc la moitié de l’année a été compliquée pour moi pour le temps de travail. Avoir les devoirs d’une ado à gérer et à côté une enfant de 2 ans réclamant constamment ma présence, il m’a été difficile de trouver du temps pour moi, pour l’écriture, la formation, l’entreprise. Ajouté à cela mon déménagement en juillet sur Nancy, et donc les préparatifs à cela et ma nouvelle vie à gérer, vous comprenez que tout n’a pas été simple. Fort heureusement, la rentrée a été un souffle d’air frais sur mon visage, car mes deux filles sont rentrées à l’école et j’ai pu enfin me retrouver seule.

 

LES réussites et les ratés

Au-delà de l’inquiétude de l’avenir pour nos enfants et nous, c’est surtout l’économie générale qui m’inquiète. La covid a mis et continue de mettre à mal beaucoup d’emplois et cela se ressent sur le loisir. La lecture reste un non-fondamental, quoiqu’on puisse en dire. Même si pour certains, la lecture est une nourriture de l’esprit, pour beaucoup cela reste un loisir qui passe derrière les factures, le loyer, la nourriture et la survie. Il y a des priorités dans la vie et la lecture n’est pas prioritaire quand on est dans l’urgence. Autrement dit, même si certains s’accordent à dire que les librairies ne s’en sont pas trop mal sorties niveau ventes, il ne faut pas le répertorier sur tout le milieu de l’édition.

 

les aléas qui m’ont plombé

Moi, ça s’est ressenti sur quelques points  dûs à la covid, mais pas que :

  • l’annulation des salons qui fut un manque à gagner évident en terme de chiffre d’affaires certes, mais aussi en visibilité et surtout un coût en perte sèche, car des investissements n’ont pas été remboursés ou été utiles, par exemple les flyers prévus pour les salons. D’autres n’ont pas pu être remboursés au niveau des hôtels. J’ai encore l’argent de la location du stand de Livre Paris toujours bloqué dans l’attente d’un potentiel Livre Paris 2021 et ma crainte reste de savoir si cet argent va être perdu ou rendu si nouvelle annulation. Les faillites vont s’accentuer en 2021, c’est certain.
  • Le contexte Covid tourne les esprits ailleurs que vers la lecture. On ne va pas se mentir. On est dans une atmosphère anxiogène et 2020 a été particulièrement anxiogène avec la succession d’annonces du gouvernement, les morts et contaminations quotidiennes, les retournements de situation avec lesquelles il faut jongler… Tout cela a fait que beaucoup n’avait pas forcément la tête à lire. Le lancement de De la pluie entre nous a été de cet acabit. En pleine annonce du 1er confinement, la sortie de DLPEN a été terrible. La panique a pris le devant et l’information quotidienne a écrasée la visibilité de la sortie.
  • La concurrence toujours plus grande. L’autoédition se démocratise, les ME en romance continuent de pousser comme de champignons et face à la pléthore de romances qui sortent, le lecteur doit faire des choix, son porte-monnaie n’étant pas extensible, mais plutôt à la réduction du budget. Cela se ressent sur les ventes de sorties tout d’abord. Moins de lecteurs foncent sur votre sortie. Parce qu’ils ont une préférence pour un autre auteur alors que vous étiez avant un immanquable, parce qu’ils n’ont pas vu/su la nouvelle, parce qu’ils font le choix de se dire “je le prendrai le mois prochain”. Les ventes s’étalent donc, le pic de ventes à la sortie diminue. Pour autant, le “je le prendrai le mois prochain” s’oublie face aux sorties immanquables des mois suivants et voilà comment les ventes régressent.

 

la sortie de mes livres

En 2020, j’ai réussi à sortir 2 livres. Une première ! Et ce malgré les complications sur mon temps de travail ! Cependant, ces sorties sont en demi-teinte.

De la pluie entre nous a été un échec. Sa sortie est mal tombée, et récupérer ensuite cela s’avère compliqué. 290 ventes sur mon diffuseur Immatériel pour 2020 dont 140 le mois de sa sortie et 50 vendus avec ma promo en novembre. Pour certains, ça peut paraître énorme, pour moi, c’est mauvais au regard de ce que je peux vendre. 

 

Sans doute, ma communication n’a pas été suffisante dessus, car écrit à la hâte pour l’avoir pour Livre Paris, mais ce fut un fiasco aussi bien dans mes attentes pour ce salon que pour la retombée dessus et DLPEN a été ainsi impacté dans sa sortie et sa visibilité.

C’est pourtant une histoire que j’ai aimé écrire pour la parenthèse qu’elle m’a offerte avec ce côté un peu poétique dans le récit. Je sortais de ma zone de confort avec l’écrit au “je” et d’un point de vue masculin. À croire que je ne suis pas exceptionnelle pour la focalisation interne et que je dois rester sur la troisième personne dans la narration.

 

Le second livre sorti fut  À votre service ! 2.

Enfin ! La suite et fin est arrivée dans vos mains. Il a fallu deux ans, mais j’y suis arrivée. Les ventes ont été meilleures que pour DLPEN, mais rien de comparable au T1 il y a deux ans, rien de comparable avec JTV5 non plus. À vrai dire, je m’interroge sur les prochaines années en terme de ventes par livre. Beaucoup de collègues ont constaté, comme moi, la chute des ventes par livre. Je ne sais pas comment gérer les informations sur les ventes depuis un an et demi, mais il y a une inquiétude sur les prochaines sorties, car même les titres phares peuvent entraîner des sorties mitigées, voire des bides. 

Comme vous pouvez le voir, j’ai vendu en un mois et demi, ce que j’ai vendu en 9 mois pour DLPEN. Cela vous permet de voir l’échec de l’un par rapport à l’autre. Et AVS2 n’est pour l’instant pas sur Kindle Unlimited. Il le sera en avril prochain et rejoindra les autres livres qui y sont déjà.

Les retours de lectures se font d’ailleurs de plus en plus rares. Je ne sais pas pourquoi. Je ne suis pas du genre à casser un avis négatif systématiquement, mais je ne suis pas non plus dans l’effusion de sentiments dès que j’en ai un bon. Est-ce un mal ? On ne peut pas refaire son caractère. Je suis reconnaissante, mais je ne suis pas quelqu’un d’exalté pour autant. Toujours est-il que cette absence de retour de lecture n’aident pas à vendre mes histoires non plus. Entre un livre à 100 évaluations et un à 20, il est évident que les lectrices iront vers le plus notés. Reste alors à se dire que mes livres ne valent pas qu’on y exprime un retour dessus. Le côté pessimiste de moi pourrait déprimer à l’idée de n’être peut-être qu’un auteur moyen, mon côté positif veut croire à un buzz un jour qui fera lire et commenter mes autres histoires.

Concernant les ventes numériques en général, voici le camembert d’immatériel.

J’ai vendu 2100 numériques via les revendeurs du 1er janvier au 31 décembre. Amazon reste prédominant chez mes revendeurs avec 39% du marché sans ku (avec ku 53%). Cependant, il est intéressant de voir que les abonnements ont un bon pourcentage ( ku 14% + youscribe 7.3% = 21.3%) pour cette première année de mes livres en abo, kobo  15%, ibooks 9.6%, ggplay 7%. Youscribe fait autant que ggplay ! C’est la grande surprise de l’année et je vais donc me pencher davantage sur ce lectorat.

2100 ebooks, c’est bien oui et non. Pour ordre d’idée, JTV2 à sa sortie en 2016 faisait 1500 ventes num le 1er mois et 2500 sur le 1er trimestre. Là, on parle d’un total sur 8 livres sur une année dont 2 sorties. Donc c’est pas terrible. Mais face au contexte de chute des ventes constaté depuis 4 ans, on peut dire que c’est pas mal. Je suis mieux lotie par rapport à d’autres. 

Autre point intéressant. Je vends beaucoup sur amazon en debut de vie du livre puis les autres revendeurs prennent le relai.

Voici le camembert de JTV1

Celui de JTV5 

Si on compare ces deux livres à la sortie de AVS2, on voit comment les autres revendeurs prennent leur part de marché sur la longueur. Avec les années, le profil des ventes changent.

JTV1 est relancé régulièrement par des promos pour découverte de la saga. Amazon garde de son emprise. Mais JTV5 qui a un an et n’a pas la même relance de vente montre que cela se parcelle un peu plus. Amazon perd du terrain.

Cela reste les statistiques d’Immatériel.

 

la vente directe en ligne

Le point positif de cette année 2020 restent mes ventes directes. Il y a d’abord eu mon rebond face à l’annulation de Livre Paris, où j’ai dû changer mon fusil d’épaule à la va-vite pour compenser les pertes de l’annulation du salon du livre de Paris en proposant des ventes par moi-même. Ce fut d’abord en message privé lors du 1er confinement. Cela s’est ensuite confirmé avec la mise en place de ma boutique en fin d’année. C’était un projet que je voulais absolument mettre en place pour 2020 et ce fut fait, non sans mal, mais on peut désormais acheté mes ebooks, mes livres papier, mes packs, mes goodies. J’en suis très heureuse. La covid a sans doute accéléré ce besoin de faire ma propre boutique en ligne.

C’est 47 lectrices qui ont commandé ces deux derniers mois sur la boutique en ligne.

72 articles achetés.

Certaines ont même commandé plusieurs fois.

Je vous remercie pour cette confiance. Le noël prochain sera mieux organisé, la boutique étant maintenant en place. Je proposerai les ventes en direct plus tôt pour éviter les couacs de la Poste. Cette boutique m’a permis de doubler mon chiffre d’affaire en vente directe (BIC) malgré l’absence des salons. C’est une bonne nouvelle pour la suite. Quelque chose de positif pour moi, car acheter sur la boutique du site, c’est me permettre de récupérer la commission que je donne d’ordinaire aux revendeurs ( amazon, ibooks, kobo, ggplay etc de 30 à 40%) et celle des diffuseurs et notamment immatériel pour le num ( 10%). Autrement dit, sur le prix d’un ebook, je ne paie que la commission du terminal de paiement (5%). Tout le reste me revient, donc 95% du prix de l’ebook. En achetant donc sur ma boutique, vous me garantissez un meilleur salaire, mais aussi un plus grande possibilité de réinvestissement.

 

les investissements

En parlant de réinvestissement, cette année, j’ai investi dans de nouveaux logiciels et des formations. 

J’ai acheté Dragon, un logiciel de dictée vocale. Il me permettra de dicter mes histoire plutôt que de les taper sur clavier. Quel intérêt ? JTV6 est en partie sur cahier. plutôt de le réécrire, je vais le dicter pour gagner du temps. Cela permet aussi de me familiariser avec ma voix. Un sacré challenge pour un projet éventuel.

Vous le devinez, Dragon peut me familiariser avec un autre pendant de l’édition qui de mon côté n’a pas encore éclos : le livre audio.

J’ai donc investi sur deux choses : logiciel et formation. Une formation sur Audacity pour créer un livre audio, et un autre logiciel de création de livre audio : Audition de chez Adobe. Je ne sais pas ce que ça donnera. Il me faut du temps pour la formation, mais aussi du résultat probant pour que mes livres passent en audio avec ma voix. On verra. C’est un projet possible pour 2021.

Autre formation, autre logiciel acquis : le logiciel Clipstudio et des formations sur  comment apprendre à dessiner. C’est quelque chose dont je rêve depuis des années. Savoir dessiner. C’est un pan de mon côté créatif qui me manque cruellement, aussi bien pour mon travail d’infographiste que d’auteur. Pouvoir illustrer mes histoires est un projet insensé, mais tellement magnifique. À Noël, j’ai eu un grande tablette graphique. Une Xp-pen artist pro 15.6. Je compte donc faire joujou avec. Reste que le dessin demande des années d’entrainement. mais bon, on y croit !

J’ai dû également investir sur ma boutique. Et oui, rien n’est gratuit ! Des pluggin ont dû être payé pour que la boutique soit sécurisée ou viable.

Autre formations que j’ai acquises mais pas encore trop regarder : marketing, réseaux sociaux, mailing list.

 

le chiffre d’affaire

Eh bien il n’est pas catastrophique, mais il ne répond pas à mes attentes.

En 2019, j’ai déclaré 7621.10€ avec en BNC 7052.26€ et en BIC 568.84€ pour 11 mois d’entreprise ( création en fevrier 2019)

En 2020, je suis à 7263€ avec en BNC 6159€ et en BIC 1104€.

Vous pouvez voir que j’ai moins gagné que l’an dernier et ce, même avec un mois de plus par rapport à 2019 et deux sorties de livres. J’ai perdu 1000 euros de ventes via les revendeurs en BNC. C’est là où c’est mauvais, car mes deux sorties n’ont pas couvert mon CA de 2019 et ne m’a pas permis non plus de le dépasser. Je ne dirai pas que c’est un échec, car le contexte Covid fait que tout est chamboulé et qu’il est difficile de savoir si j’ai limité la casse ou pas, mais je me dis que si je n’avais pas eu mes sorties, ça aurait été vraiment catastrophique.

J’ai demandé néanmoins l’aide de l’état en mars dernier, suite à l’annulation de Livre Paris, pour les emplois liés à la culture, et j’ai bénéficié d’une aide de 1200 euros, ce qui couvre ma perte lié aux revendeurs. Donc je suis dans une année entre regression et stagnation du CA, là où j’aurais préféré être en progression.

J’ai moins communiqué cette année. J’ai pris plus de recul, j’ai évité les groupes. Cela a sans doute impacté mes sorties. Je n’ai même pas fait de videos trailer et me suis contenté des pubs payantes et de mon site. À voir si je reviens un peu plus sur les terrain des réseaux sociaux, mais je vous avoue que cette année a été plus paisible pour moi aussi que de faire le strict nécessaire !

Fort heureusement, j’ai deux points positifs qui comptent aussi malgré ce résultat plus négatif que prévu :

  • j’ai doublé mon BIC, et ce grâce à la boutique du site et ces deux sorties. J’ai toujours une fanbase fidèle qui commande leurs livres en direct. ça a été le cas pour DLPEN en avril et mai, et pour AVS2 en Novembre et décembre. J’espère pouvoir encore augmenter les ventes boutique en 2021.
  • le CA des ventes via les revendeurs par immatériel de AVS2 n’est pas compté ici. Je ne les toucherai qu’en janvier. Du coup, seules le CA des ventes directes via ma boutique de AVS2 sont comptabilisées. J’ai donc qu’une demi-sortie de validée niveau CA.

Même si on peut dire que mon CA est déjà pas mal, il ne faut pas oublier que :

  • j’ai des charges à retirer dessus : cotisations sociales, cfe, retraite, impôts
  • des investissements pour l’accroissement de l’entreprise ( logiciels, formations, mise en fonction du site web/boutique)
  • des investissements liés à la vente ( achat d’exemplaires auteurs, frais de salons, goodies)
  • les pubs sponso. ( j’en ai fait beaucoup plus cette année. Et ça aussi ça fait peur, car sans elles, je n’aurais pas touché ce CA, alors qu’avant pas de pub sponso)

Mon salaire et les économies que je peux donc réaliser à l’année est donc moindre. J’ai moins investi cette année, car c’était ma seconde année d’entreprise et que le plus gros avait été fait la première année. J’ai pu donc pu dégager plus de salaire et d’économie que l’année dernière. Néanmoins, si on fait une moyenne sur douze mois, ce que je dégage une fois tout déduis vous montre que je suis loin d’en vivre mensuellement.

 

Les projets

 

Il m’est difficile de me projeter sur 2021. Comment savoir si ce qu’on espère faire, produire, sera faisable ? Si on est reconfiné avec les enfants, je serai encore bridée. Si le virus est contenu, je pourrais avancer. C’est compliqué.

 

Les prochaines sorties.

 

Indubitablement, s’il doit y avoir une sortie de livre cette année, ce sera JTV6 ! JTV n’a pas vu de sortie en 2020 ; j’ai priorisé une nouveauté one shot et la fin de AVS. Je pensais pouvoir l’avancer en fin d’année, mais le confinement de printemps m’a coûté le temps que j’aurais pu mettre dessus et la fatigue de fin d’année m’a obligée à le repousser. Du coup, cette année, il sera la priorité.

Une partie est déjà sur cahier, je dois la retranscrire ( via Dragon sans doute) et écrire l’autre moitié. L’idéal serait de le sortir pour les grandes vacances. On verra si je peux tenir au moins cela. Je ferai un point dessus dans le mois.

 

 

Pour le reste, j’aimerais sortir un second livre, mais je n’ai rien décidé de concret. Je reste sur la défensive sur 2021, en préférant voir petit sans être trop déçue, quitte à faire plus que prévu, que de voir trop grand et ne rien réussir à checker. C’est pourquoi je pars sur une sortie livresque plutôt que deux, même si pour mon CA, le mieux serait deux sorties.

Néanmoins, j’ai plusieurs options niveau écriture après JTV6 :

  • sortir JTV7  => Vais-je vouloir me taper deux JTV d’affilée niveau neurones ? difficile à dire. Si j’aime retrouver mes deux zigotos, ils sont aussi très fatigants pour moi.
  • sortir un OS parmi mes 3 OS en attente => j’ai une romance médicale, et deux romances “business” en ébauche
  • écrire une romance de noël, mais là c’est un projet encore trop vague à l’heure où je vous parle. J’ai quelques idées, mais je dois le mûrir d’ici à cet été si je le choisis et ça implique un sprint pour le sortir pour la fin d’année. Compliqué si Mister Covid fait des siennes.

Je ne veux pas attaquer une nouvelle saga tant que JTV n’est pas fini. Donc mes sagas en attente vont encore rester dans les tiroirs pour 2021. Du moins, en tant que sortie autoéditée. J’ai toujours en tête de vous proposer un format webnovel. Mais cela induit beaucoup de choses à voir…

 

Site web/boutique

Mon site va finir par être une usine à gaz lol ! J’aimerais faire un espace membre pour faire du webnovel avec vous, mais je ne sais pas si ce sera pour cette année ni si je le ferai vraiment. Qu’est-ce que le web novel ? Le Web Novel, abrégé WN, est simplement un roman publié sur internet via un blog ou une plateforme. Wattpad propose du WN. La seconde particularité est une publication régulière des chapitres. J’avais regardé Rocambole, ME dédiée au format épisode, mais les conditions me gênent un peu. Wattpad, c’est hors de question ; j’ai pas confiance, encore moins depuis qu’on y a réécrit mes 3 premiers tomes de JTV sans gêne. Il n’y a pas de site de webnovels en France comme on en trouve chez les anglosaxons. Le site Webnovel.com est super, mais très orienté en anglais niveau lectorat et lecture. Si je publie là-bas, je dois m’assurer que vous allez me suivre sur ce site. J’ai en fait plus de garantie à le faire sur mon site. Cela implique cependant une mise en place sur le site de cet espace privé, mais aussi de l’avance sur l’histoire à poster pour ne pas qu’il y ait d’attente entre les chapitres. Donc pour l’instant, je ne sais pas où je vais avec ça. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que c’est encore du boulot, quoique je décide ! Je vous le mentionne, mais cela reste un projet qui se pense plus sur le tard de 2021 si je le mets en place. Surtout si je veux y incorporer mes propres illustrations.

J’ai toutefois des réglages à finir cette année sur le site en dehors de ce possible espace membre et ce sera ma priorité avec la mailing list : tutoriel d’installation de vos ebooks achetés, de l’ergonomie dans la visite, un sitemap, le paiment par cb via sumup etc. Vous êtes 220 inscrits sur la mailing list site et je suis contente de ce chiffre. C’est pas mal. On peut faire mieux, c’est indubitable, mais c’est déjà bien. Je compte donc mettre encore plus en avant ce mode de communication. Ce qui induit la formation qui m’attend dessus ^^’ !

 

L’avenir de l’entreprise ?

Un autre sujet est venu en cette nouvelle année : notre reconnaissance chez les indés comme artiste-auteur. Sauf que lorsque l’on parle réforme, on parle en France de GROS BORDEL ADMINISTRATIF. Et donc, les auteurs autoédités sont autorisés à cotiser comme un écrivain en maison d’édition : on est tous mis dans le même sac ! ça, c’est bien ! Mais ça implique de transférer tout ce qu’on déclare actuellement en micro-entreprise autre part qu’à notre URSSAF habituel : sur le régime de déclaration des artistes-auteurs. Donc si, pour mon cas, mes gains auteurs + mes gains infographiste vont en artiste-auteur, cela veut dire qu’il ne reste plus grand chose passant par mon entreprise. Seuls les goodies et pack en feraient partie.

Je dois donc voir tous les tenants et aboutissants pour voir ce qui est le mieux. J’ai donc des lettres à écrire aux organismes, sans doute des papiers à refaire ou à revoir, des rdv à prendre pour faire cette transition… Même si c’est un pas vers une certaine reconnaissance, c’est tout un schmilblick à mettre en place dont je me serai bien passée avec les consignes sanitaires du covid au milieu qui freine les démarches administratives. Je vais voir si je garde ou pas mon entreprise à la suite de mes courriers.

La voie de l’écrivain est un chemin semé d’embûches. On s’accroche, on fait du mieux possible, on doute, on a des petites joies, des désillusions, mais on avance. Je vais donc avancer pour 2021. Je ne vais pas mettre la charrue avant les boeufs, je vais prendre cette nouvelle année softement, sans grande prétention dans les projets. J’espère juste que vous continuerez de me suivre.

Jordane.

Qu’est-ce que le travail éditorial ? – 2/ Les relectures

Coucou !
Aujourd’hui, je vais vous parler d’une partie du travail éditorial très chronophage :
les relectures globales.

On m’a fait la remarque de ma super organisation sur mon travail éditorial et j’ai donc décidé de vous en parler un peu à travers ces fameuses relectures !

Pour ma part, il n’y en a pas qu’une, mais plusieurs. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle je ne peux plus voir mon texte en peinture après !

À quoi me servent les relectures globales du texte ?

1/ Relire pour la cohérence.

Quand on a la tête dans le guidon, on ne voit pas forcément tout. On est sur le moment présent, sur son chapitre en cours et on a une vison plus étriquée de l’histoire, avec le chapitre précédent et le chapitre à venir. On n’a pas le recul nécessaire pour tout englober correctement. Plus le texte est long, plus on écrit un pavé, et plus il est difficile de tout se rappeler en détail. Il y a des petits éléments qui peuvent nous échapper et qu’il est bon de se rappeler lors de la relecture globale. Les détails chronologiques sont plus visibles, les passages sont plus facilement reliés entre eux et permettent de mieux voir si “tout se tient”.

 

2/relire pour donner du relief à l’histoire

Pour moi, c’est aussi très important de relire pour améliorer. Les petites phrases du début du livre peuvent se répercuter à la fin, les comportements des personnages, les attitudes, les petites choses anodines peuvent faire un effet boomerang sur la fin du livre. Il est donc important de relire globalement l’histoire pour avoir une vision plus large et pourvoir parsemer de remarques son texte.

En général, je note sur mon carnet les ponts à faire du début en fin de livre. Je note tout ce qui peut donner encore plus de relief à l’histoire. Puis, je l’intègre là où il faut. Ce sont ces petits détails qui vont faire la différence et donner le petit plus à l’histoire.

 

3/relire pour élaguer

Écrire, c’est bien. Mais il faut savoir séparer le bon grain de l’ivraie, comme on dit. Et c’est ce qui donne de la fluidité au livre. Retirer les répétitions est une chose. Mais parfois, ce sont carrément des paragraphes à supprimer, qui donne une redondance, une lourdeur qui rend la lecture difficile, chiante. Donc, oui, je supprime des phrases, des paragraphes, des mots. Il y a donc une perte sur ce qui était initialement écrit.

 

4/ relire pour réécrire

Pour JTV5, j’ai tout un chapitre qui a été revu à la relecture globale. En fait, ça m’est déjà arrivé aussi avant ! Une de mes bêtas m’avaient signalé qu’elle trouvait ce passage ennuyeux. Au départ, j’ai laissé le chapitre en l’état et j’ai avancé. La relecture globale permet d’avoir une vision d’ensemble qui permet de voir les moments qui sont en désaccord avec l’ensemble, les passages qui coincent, qui ont une autre tonalité. Souvent, on compare la lecture au chant. Quand on lit à voix haute, on peut dire qu’on récite une mélodie. Le texte a un rythme, une dynamique précise et certains passages sortent de cette mélodie. Il y a dissonance. C’est là que tu as deux solutions qui s’offrent à toi : ou tu élagues, ou tu réécris. Ce passage, je l’ai réécrit. Tu gardes la base, mais tu réarranges, tu le réorientes autrement. C’est un travail qui demande une grande concentration pour savoir ce qui est bon à garder et ce qui l’est moins. Il s’agit de retrouver la pertinence qui fera que ce passage entrera correctement dans le reste du texte sans qu’il fasse grincer l’ensemble.

 

5/ Relire pour se rassurer

C’est tout con, mais pourtant, c’est aussi une vérité. On relit par orgueil. On veut un texte nickel. Même s’il ne sera jamais entièrement parfait, on veut toucher du mieux possible à une perfection. Donc, il s’agit aussi de se conforter dans ce qui a été écrit. Quand on a suffisamment relu, c’est qu’on estime que tout est OK, que le texte peut passer à la mise en page.

La question qu’on peut se poser, c’est à quel moment faut-il faire sa relecture globale ?

 

Quand doit-on entamer une relecture globale ?

Pour ma part, j’ai une relecture globale entre chaque phase de correction :

  • une relecture globale juste après le point final.
  • une relecture globale, après passage des bêtas
  • une relecture globale après passage des correcteurs

Cela me permet de balayer trois fois le texte et de voir si les propositions des bêtas et correcteurs sont en accords, si tout est en ordre. La plus grosse relecture reste celle après le point final. C’est celle qui balaie le plus d’interventions de ma part. Les deux autres étant de la relecture de vérification surtout. Je peux les faire en diagonale, ou choisir des passages plus ciblés pour vérification.

Certains auteurs n’en font qu’une, d’autres en font plus. Je pense aussi que la difficulté du sujet peut entraîner plus de relectures. Un sujet SF me semble plus compliqué qu’un feel good par exemple. Les termes techniques, les descriptions ne sont pas du même niveau et donc demande plus ou moins d’attention. L’irréel demande plus de concentration et de vigilance pour la compréhension que le réel.

 

Conclusion

Voilà ! Vous savez tout sur les relectures globales. C’est une phase du travail éditorial qui demande énormément de temps. Autant que celles des corrections. C’est aussi un passage important pour proposer un texte clair, fluide, sans lourdeur. Bien évidemment, nous ne sommes pas infaillible et certains verront des lourdeurs à certains moments là où d’autres n’en verront pas. Le but reste toutefois de proposer un texte facile à comprendre et addictif dans son cheminement.

Vous parlez des relectures globales, c’est aussi vous montrer une phase du travail de correction qui est souvent éclipsé par les corrections elles-même. Pourtant, ce sont deux parties bien distinctes. Souvent, les lecteurs pensent qu’une fois que l’écriture est faite, il n’y a quasiment plus rien à faire avant de voir leur livre dans les mains, mais il y a beaucoup de petites choses qui semblent anodines qui viennent pourtant prendre un temps énorme dans le travail éditorial. Les relectures globales sont des ces petites choses qui prennent beaucoup de temps !


Vous avez peut-être raté la première partie ? La voici : Travail éditorial : 1/ les corrections