BILAN 2019

Décembre ou synonyme de bilan annuel ! Comme chaque année, me voilà à regarder rétrospectivement cette nouvelle année passée. Et ça passe vite !

Faisons donc le point…

Ce que je prévoyais…

Pour 2019, j’avais axé trois choses : l’écriture, la professionnalisation et le bien-être intérieur. J’ai travaillé l’un en particulier, ce qui m’a permis d’améliorer les deux autres. Qu’en est-il donc ?

1 / Etre bien dans sa tête et dans son corps

2019

Faire la paix avec soi

Le bien-être est sans doute ce que j’ai le plus travaillé ! J’ai eu besoin de prolonger ce que j’avais entamé fin 2018 en prenant plus de recul pour moi. J’ai eu besoin d’écouter un peu plus mon corps pour être plus en adéquation avec ce que je voulais faire. Sans doute les suites à mon accouchement où je souhaitais retrouver des dispositions plus en accord avec mon moral… Soigner les bobos, prendre le temps de se reposer, de réfléchir, de respirer. C’est passé par une introspection de mon corps sujet aux migraines, aux problèmes de transit, la fatigue etc. J’ai changé mon mode contraceptif pour commencer. Des trucs de nanas diront certains ! Des trucs propres à tous diront d’autres… Mais il faut aussi faire le point sur ce qui ne va pas pour pouvoir y remédier et les hormones, c’est une vraie merde ! Au-delà de ça, j’ai aussi plus fait attention à moi-même. J’en ai appris plus sur les déclencheurs de mes migraines en notant la façon dont elles interviennent et comment je les gère, j’ai surveillé mon alimentation pour voir s’il y avait un problème à ce niveau déclenchant tous mes bobos, j’ai testé et noté. Cela m’a permis d’établir un bilan sur ce qui me réussissait ou pas. Et depuis, je vais mieux ! Mais je ne me suis pas arrêté à cela.

Des pierres semi-précieuses pour accompagner mes humeurs et problèmes.

La lithothérapie ou le soin par les pierres a été un de mes intérêts de cette année. J’ai des colliers, des bracelets, des pierres qui m’accompagnent selon les journées. Des pierres pour repousser les ondes négatives, des pierres pour les troubles digestifs, des pierres contre le stress, des pierres stimulant la productivité. Des pierres de toutes les couleurs, de toutes les formes !

Je me suis entourée de pierres lol ! Un côté zen que j’aime bien. Croire en leur efficacité, c’est sans doute aussi une façon de se rassurer. Et il est vrai que cette année, j’ai eu besoin de me redonner confiance. La vérité est qu’on peut essayer beaucoup de choses, on doute toujours de la pertinence de ce qu’on tente.

Le syndrome de l’imposteur chez l’écrivain peut arriver quand on a du succès, mais le syndrome du piètre écrivain peut aussi arriver en cas d’insuccès. Je ne suis pas dans l’insuccès total. Il y a bien pire que moi. Mais le doute persiste quand on espère et que cela ne se réalise pas exactement comme on le voudrait. Or, pour des perfectionnistes, le doute peut être terrible. On peut passer par de gros moments de déprime. Je l’ai eu en 2018 et il a fallu remonter la pente et analyser. Les pierres m’ont bien aidé !

Du retrait du milieu

S’il y a une chose que j’ai compris cette année, c’est que plus on s’éloigne du milieu de l’édition, mieux on se porte. Les polémiques et les caractères de chacun viennent finalement polluer le mental. Les choses ont beaucoup changé depuis quelques années et pas forcément en bien. J’avais une sensation d’étouffement à revoir toujours les mêmes choses, les mêmes covers, les mêmes gens, les mêmes critiques ou les mêmes appréciations. J’avais besoin de sang neuf, d’originalité, de renouveau. En fait, il faut rester à distance du milieu. Du moins, le gérer en fonction de ce qui t’es TOI important. J’ai retiré toutes les notifications de groupe, j’ai retiré les gens qui m’apportaient du négatif, j’ai trié mon profil pour ne parler de mes livres que sur ma page Fb, mon twitter et mon insta. J’ai purifié mon fil d’actualité et… ça fait du bien ! Je me retrouve dans mes convictions, dans ce que j’aime.

Dès que je m’immisçais dans une discussion ou me contentais juste de lire, ça partait en cacahuète. Des discours me font lever les yeux, m’agacent, me font dire que je vois vraiment les choses d’une autre façon. Je reste donc sur les amis qui ne m’apportent pas d’histoires, qui fonctionnent comme moi, et sur les publications de mon profil et de ma page. C’est con, mais quand on ne se sent pas dans la norme et qu’on voit qu’on lutte dans le vide, alors on reste en retrait et on fait sa life. C’est un peu mon cas. Malgré cela, dans le même temps, j’ai fait aussi d’autres rencontres ! Il y en a qui sont du vent, mais d’autres qui m’ont permis de me retrouver dans mon fonctionnement et je les vois sans doute grâce à ce nettoyage. Des personnes qui pensent comme moi, qui ont la même approche de l’édition que moi. Chercher un groupe qui vous correspond peu être compliqué. Je ne l’ai pas encore trouvé, mais je ne désespère pas. Je suis une solitaire. C’est un fait. Mais on l’est par la force des choses. Parce qu’on n’arrive pas à s’identifier à un groupe.

Finalement, je me dis que je suis sans doute un peu « à part ». Mon fonctionnement est simplement différent et il faut que je l’accepte. Si on ne peut pas plaire à tout le monde, on peut cependant trouver des gens à qui plaire. J’ai essayé de partager mon avis, des conseils, durant mes trois premières années d’activité d’auteur, mais au final on m’a soit ri au nez, soit pas écouté. J’ai toujours cette impression de décalage avec les autres. La pertinence, la clairvoyance, l’expérience, un 6ème sens comme dans les Chevaliers du zodiaque ?! Allez savoir ! Je suis choquée par ce que que les autres admirent, je tente ce que tout le monde refusent catégoriquement d’essayer, je nage toujours à contre-courant. À quoi bon forcer les choses, dans ce cas ? Chercher à faire comme les autres n’apportent rien, car on se perd, on n’est plus soi. Et je m’en suis particulièrement rendue compte cette année.

J’ai donc passé cette année à retrouver mon MOI, à reprendre un peu de mon identité. Je travaille encore dessus. Je sais que ce sera un travail long, parce que la différence attire la méfiance et donc on n’ose pas venir vers moi ou bien on peut me juger hautaine, trop manichéenne ou conne tout simplement. Mais s’il y a une chose dont je suis sûre, c’est que je peux trouver mon public via mon travail et mes histoires. Mes livres sont ma force. Ce Moi, je l’avais au début et je l’ai perdu durant ces deux années de conflit avec mon ex-ME. Quand j’ai voulu revenir, de l’eau avait passé sous les ponts et je suis entrée dans une mouvance à vouloir me faire connaître de la même façon que les autres et qui, au final, ne me correspondait pas. Avec le temps, je me rends compte que je me suis perdue. C’est pourquoi, le travail sur moi continue pour 2020. Et pour retrouver mon identité propre, je dois encore me chercher un peu…

De l’organisation !

Le tri sur les réseaux sociaux engagé fin 2018 ne fait pas tout pour se sentir mieux. Il faut aussi faire le ménage dans son quotidien. J’ai ainsi adopté la méthode KonMari ( Marie kondo). Méthode de rangement japonaise qui consiste à faire le tri en ne gardant que ce qui nous procure de la joie, du bonheur. Ce qui nous laisse indifférent, ou nous fait peu plaisir : on le vire ! Et j’ai des sacs poubelles qui sont partis ! Vêtements, livres, rangements différents, pliages différents, j’ai tout revu pour pouvoir me sentir mieux dans ma tête. À l’heure actuelle, j’en ai fait les 3 quarts de la maison. Il me reste encore quelques bricoles à revoir, mais comme je déménage l’été prochain, le reste suivra donc en 2020. C’est une méthode qui m’a fait du bien. On garde beaucoup de vieilleries en se disant qu’on le remettra plus tard, quand ce sera la mode/ j’aurais maigri / j’aimerais le jaune, et au final, ça traîne dans l’armoire. J’ai donc viré pour redonner un peu de sang neuf. Pour voir autre chose, pour mieux voir surtout ce que j’aime dans mon quotidien.

Voyage vers un autre monde

Cette année, j’ai fait aussi un magnifique voyage ! Je suis allée au Japon ! Ce voyage ça faisait au moins dix ans que j’en rêvais ! J’ai donc enfin pu réaliser ce rêve avec mon mari. Et je n’ai pas été déçue. J’espère pouvoir y revenir un jour.

Cela m’a fait du bien. Voir autre chose, entrer dans une autre culture, une autre mentalité. J’ai des souvenirs plein la tête et un spleen d’en être partie si vite. Les voyages cultivent l’esprit et pour le coup, le Japon fut un grand bol de découvertes. Une coupure bienvenue sur le quotidien, un dépaysement ressourçant.

2020

Mon bien-être en 2020 va être de pouvoir mieux concilier tout ce qui m’entoure, je pense. Outre le fait de retrouver mon moi à travers mon métier d’écrivain, cette année va inclure pas mal de changements dans mon quotidien : déménagement, entrée de ma Lucile à l’école maternelle en septembre, avoir de nouveaux repères dans ma nouvelle ville, le brevet des collèges de Juliane… Le challenge va être à ce niveau. Concilier l’activité d’écrivain avec la vie de famille et au quotidien.

Du coup, je ne pense pas qu’on voyagera à l’étranger cette année. Peut-être une semaine de camping, comme cette année. On verra.

2 / L’écriture autrement

2019

J’ai revu également mon fonctionnement d’écriture. Exit Word pour l’écriture ; je ne le conserve que pour la mise en page au moment du travail éditorial. Pour l’écriture, j’ai opté pour une application en ligne, Scribbook, pour avoir un organisationnel plus efficace avec des vues des chapitres, des objectifs ciblés, des chiffres sur mon acte d’écriture. J’ai pu terminer JTV5 assez rapidement. J’ai accentué la chose en installant une application sur téléphone : Writeometer, où là, je rentre carrément un journal d’écriture. Je note chaque jour, mon nombre de mots écrits, je fixe une deadline, un nombre de mots total, je peux savoir combien de mots je dois encore écrire en moyenne par jour, je peux même me mettre des « carottes-récompenses » pour avancer plus vite. Bref ! Cette application est un peu mon NaNoWriMo à moi. Le nano est, pour rappel, un concours d’écriture effectué sur un mois avec pour objectif 50 000 mots. Ici, c’est moi qui décide du nombre de mots, du temps pour l’écrire et des conditions. Je le teste pour De la pluie entre nous. C’est une motivation indéniable. On se prend au jeu. Et pour l’instant, ça marche bien. J’espère que ça continuera !

Ces derniers jours, j’ai aussi investi dans un petit joujou qui coûte la peau des fesses, mais qui risque de me faire gagner un temps considérable ! Je vous en parlerai dès que je l’aurai reçu et testé ! Il s’agit d’une tablette un peu particulière !

2020

Pour 2020, je garde le rythme avec scribbook et writeometer. Je suis assez contente des deux applications et j’ai l’impression d’avoir augmenté ma production. J’attends de voir ce que va donner ma fameuse tablette, mais si ça marche comme je le souhaite, ça va être super niveau productivité.

3/ De la formation !

2019

2019 devait être le début de la professionnalisation. Ce fut le cas par divers points. D’abord, la formation. J’ai souscris à la formation Bernard Werber via The artist academy pour commencer. Je ne l’ai pas encore fini. J’en ai fait les 3 quarts. Il y a eu des trucs intéressants, d’autres moins. Je ne pense pas que je renouvellerai cette expérience avec ce site. C’est vraiment pour les débutants et par moments, je me suis ennuyée. Sans doute, j’ai déjà des automatismes et des bases trop ancrés pour apprendre ce que je sais déjà et qui me paraît instinctif ^^’. Après tout, ça fait des années que j’écris… Cette formation a deux trois bricoles de sympa, notamment le tarot ou le squelette de l’histoire, mais concrètement, si je dois me demander si j’ai appris quelque chose, j’aurais plutôt envie de dire non. J’ai eu des conseils d’auteurs plus pertinents ailleurs.

Je me suis mise aussi à l’écoute de podcasts. J’ai suivi d’autres auteurs comme Mark Dawson, écrivain anglais connu qui dispense son expérience. J’y ai appris des choses très sympas pour le coup. J’écoute également les podcasts de Christelle Lebailly. J’aime sa bonne humeur et sa simplicité. Et là, je me penche aussi sur des américaines… De nouveaux regards et beaucoup de positivisme qui me font du bien. J’aime bien les podcasts. C’est un format sympa. Mon seul problème est l’anglais ! Mark Dawson retranscrit ses podcasts donc je peux les lire et je comprends. Christelle, je peux les écouter, les autres, c’est plus compliqué !^^’ ça demande d’affiner ma compréhension et donc beaucoup plus de concentration.

Je me suis penchée également sur toute sorte de logiciel de création pour gagner du temps, pour gagner en efficacité. Scribbook ou Writeometer ne sont pas les seules applications sur lesquelles je bosse. J’ai testé des applications de graphisme, j’ai prolongé filmora pour les vidéos même si je n’ai pas pu faire tout ce que je voulais avec, faute de temps. J’ai creusé des pistes qui pour l’instant sont mises en stand by parce que 1/ c’est chronophage 2/ je le reporte à plus tard « quand ce sera le moment » 3/ parce que j’attends plus de retours dessus. 4/ faute de temps

2020

Je vais continuer mon incursion des podcasts niveau étranger. Pour l’instant, ce qui se fait en France ne m’apporte pas des masses. Il y a quelques auteurs indépendants que je suis toujours comme Anaïs W, Les Vantroux, Ethan Joe Pingault ou Cyril Godefroy et qui sont des précurseurs, IDboox toujours, mais après rien de nouveaux. L’innovation vient toujours des indés. Les bons plans aussi. Donc, je pense que je vais encore moins m’attarder sur ce qu’il se passe en ME et regarder ce qui se fait un peu plus ailleurs…

4 / De la professionnalisation

2019

Professionnel ? Vous avez un siret ?

Je suis une Boss Lady !

C’était un axe qui comptait pour moi. Outre la formation, il y avait aussi l’axe « devenir un écrivain » comme métier en développement. 2018 a été le test « pour voir » si c’était vraiment ce que je voulais faire. En 2019, j’ai confirmé et j’ai donc créé mon entreprise en début d’année pour commencer. C’est un challenge. On ne va pas se mentir ! Je suis chef d’entreprise en même temps qu’écrivain. Par conséquent, je ne pense pas que plaisir ou passion, je dois aussi penser business. C’est souvent difficile à concevoir pour certains, car on imagine toujours le créatif, tel qu’il soit, comme un gars vivant d’amour et d’eau fraîche et juste le loisir, le côté fun de la création, mais ici, on entre dans la sphère « créer pour générer aussi un profit ». La culture pour tous, c’est bien, mais c’est aussi bien que de gagner quelque chose sur son art. Or les mercis ne suffisent pas à nourrir un créateur. Ils nourrissent l’esprit, mais pas le corps ! Sans compter, le pari qu’on fait à chaque nouveau livre sans garantie d’un succès malgré le temps passé dessus, et on comprend vite que la rentabilité peut s’avérer compliquée.

Je me dois donc de penser plus stratégiquement les choses pour faire fonctionner ce qui est aujourd’hui ma propre entreprise de création et de vente de livres. Ouais, c’est triste à entendre pour certains, ça casse la magie sans doute, mais c’est comme ça : c’est obligatoire en France ! Autoédition = statut pour se déclarer. Donc pour moi, microentreprise. Il m’a fallu donc devenir ce chef d’entreprise, avec la paperasse, les déclarations, les objectifs et prévisions, le budget pour chaque chose. Tout ce qui a de barbant quand on veut simplement écrire ! J’ai une aide du CCI pour la paperasse, les bonnes choses à faire, pour m’orienter. Et heureusement !

Distribution, diffusion et accessibilité

Pour cette première année, j’ai dû réorganiser les choses aussi au niveau des ventes. Je suis entrée chez Immatériel, distributeur / diffuseur numérique, pour gagner en efficacité et organisation. Je devais centraliser les revendeurs au même endroit pour pouvoir mieux suivre les choses. Avant, je devais mettre en ligne sur chaque plate-forme de vente et vérifier les ventes sur chaque plate-forme. Maintenant, c’est regroupé sur immatériel. Je mets une fois mon fichier et hop ! C’est dispatché chez les revendeurs. Un gain d’efficacité indéniable et une distribution plus large du numérique est donc devenu possible. Je l’ai fait avec la sortie du T5 de JTV en octobre. Cela a un coût : 10% sur mes ventes, en plus des revendeurs ( amazon, kobo, ibooks et cie) qui prennent 30%. Et on peut dire ce qu’on veut, mais 10%, bah c’est 10% ! ça se ressent sur le bénéfice en moins à gagner ! Quand vous avez un CA et qu’on vous ampute 40% dessus, sans même retirer les charges, bah faut admettre que ça fait un peu beaucoup « caguer » (oui, je viens du sud ! lol !)

Dans ton c*l !

J’ai beau adoré One Piece, là, ça ne passe plus !

À côté de cela, j’ai pris le taureau par les cornes sur un autre point. Comme je dois maximiser mes gains, j’ai décidé de faire appel à une agence de lutte contre le piratage. Depuis mi-octobre, ce sont pas loin de 250 liens supprimés sur le net mettant en ligne gratuitement mes livres. Certains diront que les pirates n’achètent pas, donc ça ne sert à rien. Moi, j’ai une autre vision des choses. Si on offre la possibilité d’un gratuit, on aura tendance à prendre le gratuit. Si on ferme cette possibilité au maximum, on ferme cette tentation. On réoriente le lecteur vers le seul moyen d’obtenir le livre : l’achat. La curiosité, l’incitation fera le reste pour enclencher l’achat. J’ai eu des récidives sur des liens supprimés, mais la récidive est des deux côtés ! On remet, je resupprime derrière ! Pas de soucis ! Et puis vous ne pouvez pas savoir le pied quand vous voyez les liens supprimés ! Genre, « tiens, dans ton c*l ! », « pouf, c’est balot, hein ! », « même joueur joue encore… naaaan ! ». Oui, je me suis prise dans mes petits délires à voir ces liens qui disparaissaient avec cette satisfaction évidente de me dire que ce lien ne fera plus de dégâts. J’ai même des noms ! Une petite victoire dans la lutte, mais une victoire qui fait du bien au moral. Le travail fourni pendant des mois retrouve une valeur !

Quand on vient me trouver à la sortie de JTV5 en mp pour savoir pourquoi le livre n’est pas en gratuit comme l’ont été les autres, je comprends effectivement qu’il y a une éducation à refaire sur la valeur des choses et notamment du travail de l’écrivain. J’ai été sciée. On sait que c’est payant, mais on « préfère attendre que ça sorte en gratuit » dans la foulée ! Et comme je n’ai pas répondu, on va trouver des blogs partenaires pour savoir où on peut l’avoir gratuit ! Il y a un vrai problème de mentalité, d’impunité, de normalité du fléau. Comprenez bien que si vous n’avez pas 5 euros pour un livre, moi je n’ai pas cinq euros pour continuer à en écrire. C’est simple, mathématique ou comme dirait Orelsan : basique. Et c’est la même pour tous les écrivains. Donc, la passion de la lecture ne justifie pas le piratage pour la contenter. On fait tous des choix en fonction de son budget. Moi la première pour vous faire plaisir avec des goodies. On m’achète, j’en offre. On ne m’achète pas, je n’en offre pas. Et comme je l’ai dit plus haut, j’ai une affaire à faire tourner !

Cette lutte a certes un coût. J’aimerais pouvoir m’en passer, mais vu que c’est pour l’instant une des rares solutions possibles, je tente de m’en accommoder avec mon budget. Tant que le résultat de l’entreprise est satisfaisant, je continuerai les suppressions et ces 250 liens en moins, c’est autant de liens de recherches sur Google and co. en moins pour trouver mes bébés gratos. C’est un fait ! En deux mois et demi, on ne trouve plus via le moteur de recherches des liens directement accessibles au DDL gratos. Les seuls liens qui subsistent sont ceux des arnaques à l’inscription et au paiement. Avouez que ce serait con de payer un pirate plutôt que le livre légalement ! Autre point : JTV5 n’a quasiment pas de ces liens d’arnaques ! Tout simplement parce que les pirates faisant du lien direct ont vu ces liens directement effacés, empêchant donc les arnaqueurs de faire aussi leur business. Pour ce qui est des ventes, pour l’instant, de mon côté, il m’est difficile de dire si cela a changé quelque chose car le profil saga est un profil particulier : on a toujours une chute d’un tome à l’autre et surtout les gens prennent le temps d’acheter le tome, sachant qu’il y a encore une suite derrière. Du coup, ça fausse un peu la donne. Mais je vais pouvoir constater les choses avec un one shot pour 2020. En tout cas, il y a une différence dans les ventes chez certaines de mes collègues et en cela, c’est encourageant d’investir. Payer ne me gêne pas si c’est pour obtenir un résultat. Chacun doit faire tourner son entreprise après tout. L’entreprise qui me chasse ces liens illégaux est efficace, me ait un boulot que moi-même je n’ai pas envie de faire, et cherche toujours à contrer au mieux les choses, donc je continuerai tant que, financièrement, je pourrai.

2020

Je vais continuer à me professionnaliser. Il y a encore des points sur lesquels je ne me suis pas trop pencher, à commencer par la distribution papier et audio. Pour le papier, c’est en voie. J’élargirai la distribution papier sur mes romans simples pour commencer. Ne voulant pas dépareiller mes sagas en cours, elles resteront sur amazon. Par contre, toutes les prochaines nouveautés passeront par la distribution plus large en librairie. ça commencera donc dès 2020 avec ma prochaine sortie. J’ai testé certains distributeur.

Pour ce qui est de l’audio, j’ai pris contact mais rien de fructueux pour l’instant. Je dois creuser encore.

Reste le cas de la traduction. J’hésite encore. Si je le fais, je le tenterais plutôt sur des romans simples plutôt que des sagas. Les sagas demandent trop de rigueur et d’efforts pour l’instant.

5/ Les salons

2019

Cette année, je suis venue en visteur à Livre Paris et j’ai fait un seul et unique salon en tant qu’exposant : Pusignan, à côté de Lyon. C’était une bonne occasion de venir car pas très loin de chez moi, et surtout c’était mon premier salon en tant qu’écrivain indépendant ! J’étais ultra fière de mon stand ! Ce stand a été un coût pour moi, mais aussi un investissement pour de prochains salons. Cela m’a permis de renouer le contact avec mes lecteurs. J’ai besoin de les retrouver et ce salon me l’a rappelé.

2020

Eh bien je compte vous retrouver ! ça commence par Livre Paris où je serai en dédicaces avec d’autres collègues indés ! Nous serons 17 au stand T39 et le nom du collectif est  » Les plumes filantes ». Vu le coût d’un stand, nous avons donc partagé un stand à plusieurs. Notez les heures de dédicaces ! Je suis super contente de pouvoir dédicacer à nouveau sur le plus grand salon du livre de France. J’espère vous y retrouver nombreux ! Je reviendrai vers vous pour réserver vos livres et surtout pour l’avant-première de De la pluie entre nous.

Pour le reste de l’année, je ne sais pas trop. Je vais essayer de me goupiller le salon des indés de Lyon en mai. J’attends de voir si ça peut se faire. Ensuite, eh bien ça dépendra d’où est-ce que je déménage ! La distance est un facteur déterminant. Plus c’est loin, plus c’est cher en budget déplacement. J’aimerais pouvoir revenir à Mons, mais ça va être encore compliqué cette année…

6/ Les livres

2019

Cette année, je n’ai sorti qu’un livre : Je te veux ! T5.

Je l’ai sorti plus tôt que prévu. Deux mois plus tôt. Il avait été commencé il y a plus de deux ans. Il m’a fallu me remettre dedans, le reprendre et l’achever. Je suis contente de l’avoir fini. Nous sommes enfin arrivés à un moment crucial de leur relation et il fallait qu’on y arrive avant d’entrer vers la phase finale de cette histoire. Cette saga, c’est vraiment tout ou rien. J’y ai eu beaucoup de bonheur avec et beaucoup de tristesse. Pourtant, quand je vois qu’un nouveau tome vient se poser à côté des autres, je suis contente. Je suis contente de sa longueur, de son existence à travers les années, de cette longévité. C’est tout aussi satisfaisant que de voir que cette saga se confirme en autoédition. Le T4 était la 1ere pierre ; le T5 est carrément un mur à mon nouvel édifice. Je confirme mon nouveau statut d’auteur sans ME, mais professionnel. Quand je lis encore dernièrement une ME arrêtant les sagas pour des raisons qui me semblent faciles, je suis contente de voir l’autoédition exister.

En autoédition, il n’ y plus de problèmes. L’auteur responsable de l’attente entre les tomes et donc de l’insuccès des sagas ? Bah oui, c’est facile d’écrire un livre ! C’est connu ! Et combien de temps pour l’éditeur entre le moment où il reçoit le manuscrit et celui où il le publie ? J’entends des un an de ce côté ! Facile de trouver un coupable à l’attente. La rentabilité des sagas, en particulier si les premiers venaient d’ailleurs ? Les rééditions servent à quoi dans ce cas, si ce n’est à chercher de nouveaux lecteurs et à reprendre contact avec les déjà conquis ? Et c’est qui, je le rappelle, qui est censé vendre et communiquer autour des livres et des sorties ? C’est sûr qu’en ne faisant que mention de la sortie, ça va vendre ! On ne cherche pas beaucoup à communiquer autour ! Les sagas longues ne vendent pas ? Eh bien, j’ai vendu 500 ebooks en 2 mois du T5 ! Un tome 5, oui ! Et en autoédition ! Si une ME est censée donner plus de visibilité qu’un autoédité, dans ce cas, elle peut faire plus que 500 ventes num, non ? Une entreprise à faire tourner ? Parce que moi, je n’en fais pas tourner une ? La différence, c’est que je n’ai pas douze sorties dans l’année, pour compenser un échec ! Les ME, oui ! Les traductions, on en parle ? Combien sont stoppées par les ME ? Donc qu’on arrête de trouver des excuses. Les ME tuent ce format. C’est triste. Le format feuilleton a pourtant fait beaucoup de succès : Harry Potter, Angélique, outlander, game of thrones pour ne citer qu’eux ! C’est en lisant ça, que je suis contente d’être en autoédition ! Je suis contente que cette alternative existe pour permettre aux auteurs et aux lecteurs de trouver ce qu’ils aiment et non suivre les obligations des ME. Si elle n’existait pas, combien de sagas seraient donc sacrifiées ? Rester avec un éditeur mauvais jusqu’à la fin de sa saga dont on n’est même pas sûr d’en voir justement la publication complète ? Il y a vraiment un décalage dans ce discours, c’est certain. Pire ! Un réel problème de clairvoyance ! Je suis contente d’avoir quitter mon éditeur et heureuse d’avoir pu publier le T4 et le T5 de JTV en autoédition. Zéro regret ! Je suis contente de pouvoir vous offrir cette suite, en dépit des prédictions des ME. Je suis fière de le faire seule et de réussir ! Ne lâchez pas ce format ! Continuez d’acheter ! Faites le exister, en dépit des croyances des ME ! RDV pour le T6.

2020

2020 sera une année que j’espère plus productive. J’aimerais sortir deux, voire trois livres. Bon, si deux, c’est quasi sûr, trois c’est plus improbable ! Cependant, j’y crois. Au programme : du nouveau et de la suite !

Ce n’est pas la cover !

Tout d’abord, pour mars, avec Livre Paris, j’aimerais proposé en exclu mon tout premier roman simple De la pluie entre nous. Ce ne sera pas une romance, mais sera en littérature sentimentale. Je dois proposer plus de choix en catalogue. J’ai donc décidé d’écrire des one shot entre mes tomes de sagas. De la pluie entre nous sera donc le roman simple de cette année 2020. Et j’ai déjà en tête celui pour 2021 ! ^^ Ecrire un roman simple est une première pour moi. C’est une autre façon d’aborder un scénario, une autre approche. Moi qui aime développer, décortiquer, ici, on est dans du plus superficiel et surtout du plus rapide ! De plus, je me suis fixée un challenge par-dessus, à savoir écrire à la première personne. L’idée est que je me renouvelle tout en m’amusant.

cover AVS2

Ensuite, dès que ce roman est fini, je me consacre entièrement à AVS2 ! ça fait deux ans, un peu long je sais, mais on y arrive ! Il sera pour sûr, cette année ! Objectif : clôturer une de mes deux sagas. Il est donc évident d’en finir avec mon petit feel good ! Je sais que beaucoup n’achètent pas ou ne lisent pas tant que l’histoire n’est pas finie, il est donc évident que je dois finir cette histoire pour qu’on découvre ma plume autrement qu’avec JTV et que j’ai deux histoires finies cette année. Sans oublier les fans de Camille et Valentin qui sont à la fin de leur paquet de MM’s crispy à force d’attendre ! Cela fait 5 ans que je publie et je n’ai pas d’histoires finies. Si ce n’est pas dingue, ça ! C’est du coup aussi l’objectif de cette année : ouvrir ma plume à de nouvelles choses tout en finissant. AVS et DLPEN seront ces ouvertures. Je ne peux pas vous dire de date pour l’instant pour AVS2. Il y a un gros chantier dessus, mais c’est THE chantier de l’année ! ^^

cover JTV6

Enfin, si je le peux, JTV6 pour fin d’année ou début 2021. Il est bien avancé. Deux tiers sont déjà écrits… sur cahier. Il y a encore un mois, je voulais le faire passer avant AVS2, mais finalement, je préfère le décaler après, car je me rends compte à l’écriture que le T6 et le T7 devront être écrits sans doute dans la foulée pour bien rendre la fin cohérente et voir où je fais ma coupure d’entre deux tomes. Je projette donc ces deux tomes plus pour 2021.

Sa publication dépendra donc de deux éléments : la rapidité de sortie de AVS2 et ma rapidité à recopier et finir JTV6 => autant dire que ça va être chaud !

7 / Les ventes

2019

Je n’ai pas encore compté le nombre de livres vendus pour cette année. Je n’ai pas encore pris le temps de compter avant immatériel ; je dois compter sur chaque plateforme combien j’en ai vendus. Je sais seulement que depuis mon inscription sur immatériel en octobre, j’ai vendu d’octobre à là, 31 décembre( il me manque encore des ventes) 1045 ebooks dont la moitié venant de JTV5. En 2018, j’ai vendu 1630 ebooks. Donc, est-ce que j’ai vendu 600 ebooks entre janvier et octobre ? Possible. Fort possible même. Ce que je peux par contre dire, c’est que j’ai augmenté mon chiffre d’affaire. 2018 a eu plusieurs mois sans ventes à cause de la récupération de mes droits, le retrait de mes livres à la vente jusqu’à rééditions des 3 premiers tomes de JTV en juillet. Ensuite, j’ai eu en juin AVS et en décembre JTV4 dont la plupart des ventes on été reporté à 2019. Il y a eu donc 6 mois off, 6 mois ON . Cette année, j’ai eu une année pleine pour les ventes, quasi pleine pour mon entreprise. Ce qui fait que j’ai déclaré aux impôts 2018 deux fois moins que ce que je vais déclarer pour 2019. Donc, c’est plutôt positif en terme de bilan pour cette année qui s’est révélée être une année de consolidation de mon statut d’indé. J’ai mis le second pied dedans.

2020

En essayant de passer de une à deux sorties, j’espère encore pouvoir augmenter mon CA. Autre point : la portée de Livre Paris et de mon roman simple. L’idée est de trouver de nouveaux lecteurs, un peu en dehors de celui de la romance. J’ai envie maintenant de renforcer les choses et de me faire plaisir dans l’écriture en explorant ce qui me titille l’esprit depuis longtemps. 2020 doit être l’année de la consolidation de mon statut d’auteur indépendant. Montrer une stabilité de ma situation permettra aux lecteurs encore réticents de rester fidèle. Je ne peux déjà que vous dire merci, à ceux qui sont là depuis le début et ceux qui m’ont rejoint dernièrement. Ma fanbase est là, discrète, mais solide. Sortir JTV5 était important pour moi, pour vous signifier que la saga ne sera plus stoppée, qu’elle trouvera un épilogue et que je dirige maintenant tout la concernant. Il reste juste un peu de patience à conserver. Rome ne s’est pas construite en un jour et mes livres ne le seront pas également. Mais aujourd’hui, je n’ai plus de freins ! Je ne peux qu’avancer dans mes projets !

8 / Les loupés

Malheureusement, il me reste pour 2019 un loupé : mon site web. J’aurais voulu le revoir cette année. Je n’en ai pas trouvé le temps. Le codage étant quelque chose de fastidieux, je n’ai pas pris cette peine. J’ai beaucoup de choses à revoir : l’installation de la boutique en ligne d’abord, des fiches et le contenu à rajouter. J’aimerais tout reprendre en fait, jusqu’au design. Je voulais proposer des box inédites, mais le budget et le temps m’ont freiné également. Ce sera donc pour 2020, j’espère. J’ai aussi un peu abandonné mes newsletters et ça me navre. Je dois tout reprendre et ça va me demander beaucoup de temps. On verra si je m’y plonge après Livre Paris. C’est un gros chantier qui m’attend. Il faudrait que je me fixe un to-do mensuel le concernant pour avancer un peu…

9 / Les impasses

2019

En 2019, après des tests et beaucoup de déceptions, j’ai fait un choix drastique, que beaucoup dans le milieu pourraient une nouvelle fois me dire que c’est idiot, inconsidéré, et j’en passe : ne plus donner de service presse. Oui, quand je vous dis que je fais tout à l’envers des autres. La vérité est, je pense, une énorme déception de ma part. Pourquoi je n’en donne plus ?

Première raison : parce que j’en ai marre de courir après les blogs pour qu’on me lise. Pourquoi ce serait à moi de démarcher pour une lecture qui devient un peu un fardeau pour le blogueur à cause de l’obligation qu’entend un SP et qu’il ne désirait pas forcément lire avant ? Je pense que l’on perd l’effet de curiosité, l’envie, l’innocence de la lecture et que le blogueur part déjà sur un avis plus ou moins erroné du fait qu’il en a 50 derrière qui attendent et que tous sont urgents, que ce n’est pas forcément ce qu’il a envie de lire, que son humeur n’est pas à ce type de lecture, que c’est à lire malgré tout parce qu’il faut conserver une image de blogueur consciencieux mais à reculons, que si on ne le lit pas on perd en crédibilité, etc, etc, etc. Je pense que cela porte un peu à l’état d’esprit neutre du lecteur.

Seconde raison : j’en ai marre de passer sous la pile, parce que indé ! Oui, on fixe une date, on prévoit un plan com, mais on n’a pas les retours dans les temps. Après, on va nous dire qu’on n’a pas le temps etc, mais par contre les lectures qui sortent après toi, là on a le temps. Le favoritisme est présent et je ne suis pas de celle à faire la lèche pour obtenir grâce. La vérité, c’est qu’entre un partenariat ME qui propose 50 lectures à l’année gratuite et toi avec tes une ou deux lectures, l’impact n’est pas le même. On peut se permettre de perdre un partenariat avec un indé, pas avec une ME. Je sais que ce que je dis va faire hisser les poils bien hauts, mais c’est un constat que j’ai eu. Donc, on attend sa chronique, on la reçoit bien après et on se dit alors que l’idée de visibilité choc au moment de la sortie a foiré. Donc à quoi bon continuer ?

Troisième raison : la sincérité. Quand on écrit une saga, on se rend compte de certaines choses. Ce que j’ai remarqué, c’est le dithyrambique  » j’ai a-do-ré ! vivement la suite ! ». La suite arrive et si tu ne démarches pas, personne vient réclamer cette suite ! On en vient donc à se demander de la sincérité de la chronique. Si on a adoré, pourquoi ne pas foncer lire cette fameuse suite dès sa sortie ? Pourquoi ne pas la réclamer si « vivement la suite ! » ? On en vient donc à penser que tout n’est finalement que complaisance pour continuer juste… à lire gratuit ce qui vient. Oui, je blesse du monde, mais la vérité est là. J’ai testé. J’ai eu peu de SP de JTV4. J’ai arrêté carrément les frais avec le T5. Aucun SP. Aucune demande. CQFD.

Quatrième raison : cela fait maintenant 5 ans que je suis dans le milieu et le constat est affligeant : les blogs poussent comme des champignons. The new way to read ! Et c’est ainsi que j’ai des mp de nanas qui viennent juste de créer une page blog et se dandinent devant toi pour demander à lire un sp, parce que la mention blog apparaît ! Si certains auteurs se foutent royalement de donner leur livre au premier venu – parce que ça fait circuler le livre et on en parle – personnellement, cette façon de faire me fait grincer des dents. Et c’est là que j’ai presque envie de dire où est la passion de la lecture ? Je lis des mangas depuis des dizaines d’années et jamais il ne m’est venu de me dire : « je crée un blog pour pouvoir réclamer aux ME des livres gratuits alors que je n’ai pas un pelé qui me suit ! » . Trois photos sur instagram et hop, on réclame ! Je paie mes livres et je reste passionnée. Le problème aujourd’hui – et c’est aussi en partie à cause des auteurs- est qu’on donne à tort et à travers parce qu’on se dit qu’on est mieux vu quand on offre, qu’on peut se faire connaître plus facilement etc. Et c’est ainsi qu’en donnant sa main, on vous mange le bras ! Le phénomène du gratuit circulent quand on voit les blogs dirent  » merci pour le sp » et que les gens voient un accès facile du gratuit plus légal que le piratage ( encore que derrière certains blogs viennent mettre en ligne ton sp ( vu aussi )).Trop de gratuit tue le gratuit. Trop de générosité tue les vrais blogs, les bonnes intentions et le travail rémunéré des auteurs. Trop de cadeaux favorisent la demande d’encore plus de cadeaux et donc la surenchère. Je préfère être de ceux qui donnent à bon escient, de façon exceptionnelle et préfèrent alors que le cadeau soit vraiment considéré comme quelque chose de rare et donc de précieux. C’est ainsi que les SP ont disparu, que les concours se sont raréfiés mais que les lecteurs en salon ont eu des cadeaux de mon côté.

Les seuls blogs avec qui j’ai bossé cette année sont ceux qui ont partagé mes sorties. J’ai fait un concours en partenariat avec eux. Parce que là aussi, on ne me lit pas, on m’ignore toute l’année, mais par contre beaucoup viennent me voir pour des concours ! Donc au bout d’un moment, on arrête les frais et l’hypocrisie. On conserve un partenariat qu’avec ceux qui font l’effort, qui partagent votre travail, qui vous lisent sans pour autant avoir un SP. Ils sont plus sincères, plus authentiques dans leur avis et plus reconnaissants au final quand vous offrez car comprennent la rareté du don.

Ai-je du coup perdu quelque chose en arrêtant les SP ? Très franchement, je n’en ai pas l’impression. J’avais fait un sondage il y a de cela peut-être deux ans pour savoir comment mes lecteurs avaient connu JTV. Les chroniques de blogs étaient bien derrière dans le classement. ça s’est un peu confirmé avec JTV5 sans SP. Si j’ai eu un doute sur mes ventes au début, pensant à un échec, les choses se sont vite rattrapées avec le deuxième mois de publication. 500 ventes en deux mois pour un 5ème tome d’une saga ayant subi autant de désagréments durant sa vie, je peux être satisfaite. Je peux dire que je n’ai pas à regretter mes choix. Les blogs ne sont pas une fin en soi. Elles sont une possible aide à la visibilité mais pas une obligation à celle-ci pour réussir. Je connais une collègue auteur qui n’en distribue pas et fonctionne aussi très bien. Il suffit juste de revoir ses priorités et son fonctionnement.

J’ai donc cherché à me donner une visibilité autrement. J’ai préféré par exemple investir sur de la communication payante. J’ai revu ma communication sur mes pages et je travaille encore là-dessus. L’essentiel reste le lecteur. Il demeure le meilleur bouche à oreille et ambassadeur de mes livres. JTV5 n’a pas eu de SP. Il a eu deux avis sur deux blogs, grâce à deux lecteurs à qui ça a fait plaisir de mettre leur avis dessus. Je compte justement sur mes lecteurs pour me promouvoir.

2020

Je vais continuer ainsi, sans SP. Mes prochains livres sortiront sans campagne d’avis de blogs. Seuls ceux qui se seront fait plaisir en me lisant estimeront de me mettre sur leurs avis à droite à gauche. Je continuerai mes partenariats blogs avec ceux qui me suivent et partagent mon actualité, mais je ne démarcherai plus à perte. Je préfère peu mais de bonne qualité, voire rien du tout, plutôt que n’importe quoi. Je ne dis pas que j’en redistribuerai pas par la suite, mais pour l’instant, je verrouille. J’ai cette possibilité que je n’avais pas en ME, qui distribuait des SP à des gens en qui je n’étais pas satisfaite. Aujourd’hui, j’ai ce contrôle, je veux que cela soit fait intelligemment et pour cela, j’attends de retrouver plus de convictions sur le sujet.

conclusion

Voici la conclusion de cette année. Globalement, l’année a été bonne. J’en suis contente. J’ai pu faire pas mal de choses. J’avance petit à petit et me conforte dans mes choix. À aucun moment, je n’ai regretté mon souhait d’être indépendante. 2019 a été une année où je me suis retrouvée dans ce que j’aimais et j’espère que 2020 sera cette confirmation. On rêve toujours de plus, de mieux, mais on ne remercie jamais assez de ce qu’on a déjà. Je suis heureuse de ce que j’ai déjà. Mon challenge est certes de faire mieux, mais je n’ai pas à me plaindre. Je vais bien, je vais mieux. Je suis plus sereine. Mon chiffre d’affaire a augmenté. Et même si je n’en vis pas pour l’instant, je demeure patiente, lucide, sur le travail à faire encore pour y parvenir. Je sais qu’il faut du temps et beaucoup de courage. Je commence à retrouver mon rythme et à réaliser à nouveau mes ambitions du début. Tout est devant moi et c’est grâce à votre soutien. Je ne vous en remercierai jamais assez. Votre bouche à oreille me permet de continuer d’écrire. Vos encouragement sont ma motivation. Vos exclamations sont ma mélodie pour écrire. Votre hâte, mon boost pour continuer. Ne changez rien ! Je reviens doucement, mais sûrement !

Bonne année à vous, chers lecteurs ! Bonne année à moi ! Bonne année à mes livres ! Et bonne année aux princesses et aux connards ! ^^

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