LOMCTR – T1 : Pour le meilleur. Pour le pire. – Chapitre 1

Bonjour à tous ! 

C’est avec excitation, joie, mais aussi appréhension que je partage avec vous ce premier chapitre de ma nouvelle saga, une romance heroic fantasy. Je dois dire que c’est un genre tout nouveau que je vous propose et j’espère que vous me suivrez dans cette nouvelle histoire. J’ai toujours rêvé de créer un univers aussi génial que les romances fantasy que j’ai pu lire en manga. J’espère que c’est chose faite avec ” Là où mon coeur te retrouvera…”. J’ai hâte que vous découvriez tout ce petit monde. N’hésitez pas à me dire vos premières impressions en commentaires et à évaluer ci-dessus le chapitre !

Enjoy !

©Jordane Cassidy – 2022


 

1

Le destin a un nom :

Hélix Mildegarde !

 

Quelques mois auparavant…
 

— Allez, ma chérie ! Dépêche-toi ! Nous ne devons surtout pas être en retard pour notre entretien avec le Roi !

Amusée, Aélis regarda son père, Fergus De Middenhall, Baron de Piléa, l’obligeant à accélérer le pas en la tirant par la main. Son père était l’un des conseillers du Roi. Il était sollicité régulièrement par la cour en tant qu’expert architecte, au point d’avoir pu asseoir sa réputation dans son domaine aujourd’hui en partie grâce à lui. Il a été l’homme ayant rénové le château royal d’Avéna lorsque le Roi Hélix Mildegarde a hérité du trône de son père, feu le Roi Angus Mildegarde. Le Roi Hélix Mildegarde a entrepris de grands chantiers pour imposer son image à travers le royaume et effacer l’histoire sombre liée au règne de son père, et c’est ainsi que Fergus fut choisi comme maître d’œuvre.

 Travailler pour un roi, c’était soit lui donner satisfaction, soit finir six pieds sous terre. Le droit à l’erreur restait quelque chose que le Roi Mildegarde ne concédait guère. Question d’autorité oblige. Fort heureusement, le père d’Aélis était réellement bon dans son domaine. Il avait pu montrer ses compétences et satisfaire le Roi, année après année. Le royaume devait son image de grandeur en partie grâce aux travaux de son père.

 

De ces résultats satisfaisants était née une grande confiance du Roi pour lui, teintée néanmoins d’une grande pression pour Fergus De Middenhall.

 

Aélis sourit en admirant cet homme aguerri face aux frasques du Roi qui s’amusait à le presser de la sorte. Malgré la confiance de Hélix Mildegarde acquise au fur et à mesure des années en répondant à ses souhaits les plus ubuesques, son père restait un homme inquiet. Bien plus inquiet qu’elle ne l’était pour lui ! Même s’il s’agissait du Roi, la relation qui en avait découlé avec lui au fil du temps s’était transformée en une sorte d’amitié retenue. Le Roi n’était plus au stade de le tuer pour dix minutes de retard. Il était évident qu’il verrait cela comme un énorme gâchis s’il perdait un tel architecte pour de telles futilités. Il se trouverait sans nul doute fâché, mais ne tuerait pas pour si peu l’homme qui l’aidait depuis le début à forger sa légende. Son père était une valeur sûre à ses yeux.

Lorsqu’ils arrivèrent à la salle du trône, ils furent tous deux essoufflés, mais soulagés d’être enfin devant lui. La robe d’Aélis lui collait un peu aux jambes ; elle devait avoir la peau moite de transpiration, mais qu’importe ! Il fallait juste sourire et paraître stoïque, mais soumise, devant le Roi. Accoudé sur le rebord de son trône, le menton posé entre ses doigts, Hélix Mildegarde souriait de manière hautaine.

— Vous voilà enfin, Fergus ! fit le Roi tandis que Fergus et Aélis le saluaient d’une révérence. J’étais à deux doigts de quérir une troupe de soldats pour vous extirper de chez vous !

— Veuillez pardonner notre retard, votre Majesté. Notre excuse serait sans nul doute insuffisante pour calmer votre éventuel courroux, mais nous avons fait au mieux pour être ici dans les meilleures dispositions.

Bien obligée de garder la tête baissée, Aélis ne vit pas la réaction du Roi à la réponse de son père, mais sa voix l’impressionnait autant que sa prestance qu’elle sentait s’appesantir sur ses épaules.

— Vous semblez effectivement en peine, entre vos poitrines qui se soulèvent et votre sueur vous faisant scintiller sous les lustres de cette salle.

Des rires retentirent dans la salle où quelques membres de la noblesse s’étaient invités de part et d’autre de l’allée centrale. Aélis entraperçut son père s’incliner davantage pour s’excuser une nouvelle fois de leur piètre arrivée. Que ne fallait-il pas faire pour satisfaire le Roi ? Cela l’agaçait un peu, mais avaient-ils le choix ? Elle réalisa que l’amitié qu’elle pensait avérée entre le Roi et son père était peut-être surévaluée. Son père craignait bien plus les humeurs de cet homme que les réelles fautes qu’il pouvait commettre à son encontre.

 

Le Roi congédia les nobles d’un signe de main pour entamer une discussion sans doute d’ordre plus privée. Rien qui ne surprit Fergus, habitué à la discrétion lorsqu’il s’agissait de parler de projets pour la grandeur du Royaume d’Avéna.

— Redressez-vous, cher ami ! déclara alors Hélix Mildegarde, tandis qu’il soufflait d’agacement. Si je vous ai conviés aujourd’hui, ce n’est pas pour parler de votre retard ni de nos projets en cours, mais de mon nouveau projet.

Son père se redressa tandis qu’Aélis restait courbée. Ses chevilles lui faisaient un mal de chien, mais le protocole restait le protocole.

— Votre nouveau projet ?

— Effectivement !

— Votre Majesté, il va être difficile de commencer autre chose en sachant tout ce qui est déjà en cours ! Je n’aurais pas assez d’hommes pour…

— Silence ! Cessez de brailler ! 

Il se leva de son trône et descendit les quelques marches le séparant de Fergus et de sa fille. Il s’avança ensuite vers eux, du moins vers Aélis. Son inquiétude augmentait sa curiosité, mais elle garda sa position tandis qu’il la contournait doucement. Aélis sentait son regard inquisiteur sur elle et bizarrement, cela lui déplaisait, car elle en venait à penser que son nouveau projet la concernait.

— Voici donc votre fille…

Fergus De Middenhall s’empressa de les présenter.

— Voici ma fille, oui. Aélis Jenna De Middenhall.

Tandis que le Roi stoppait sa progression autour d’elle, Aélis put l’entendre émettre un grognement satisfait.

— Quel âge a-t-elle à présent ?

— Dix… Dix-huit ans…

— Ne serait-il pas bon ton de penser à la marier ? Elle a plus que l’âge,

non ?

Les yeux d’Aélis s’écarquillèrent. Les voilà repartis dans les discussions de nobles sur la bonne vieille tradition de se donner au premier aristocrate qui pourrait améliorer les réputations de chaque famille.

— Nous y songeons, Votre Altesse. Ma femme et moi prenons juste le temps d’offrir à notre fille le meilleur parti qui soit. Vous pouvez comprendre combien un père souhaite voir sa fille heureuse et non affligée par la tristesse. Aélis n’a déjà pas eu une vie facile…

Le Roi émit un nouveau grognement. Était-ce une approbation ou une déconvenue ? Aucun, de son père ou d’elle, ne pouvait le dire. Tout ce qu’ils savaient, c’était que ses demandes restaient suspicieuses et angoissantes.

— Relevez-vous ! ordonna alors le Roi à Aélis. Retirez votre capuche.

 

Aélis jeta un regard paniqué à son père, qui l’invita à obéir malgré ses réticences. Cette dernière s’exécuta, mais sa gorge se serra et son sourire de convenance se crispa quand elle croisa son regard. Elle put enfin voir le Roi sur toute sa hauteur. Il avait la quarantaine affirmée et faisait deux têtes de plus qu’elle. Une cicatrice sur la joue, des cheveux noirs grisonnants et de grands yeux verts. Sa barbe était impeccable et sa tenue, digne de sa grandeur. Un grand manteau bleu marine aux ornements dorés, une énorme bague à l’annulaire droit et une chevalière au majeur gauche. Sa posture altière et son sourire la glaçaient. Elle ne savait pas quoi penser de lui. Elle pourrait le trouver sympathique, mais elle décelait dans son intérêt pour elle quelque chose qui lui donnait des frissons. Tout en lui indiquait qu’il préparait un coup qui la concernait directement.

— Jolie jeune femme ! commenta-t-il alors tout en relevant son menton de son index et incrustant son regard vert dans celui de la jeune femme. Elle a bien grandi depuis la dernière fois que je l’ai vue. Elle était encore enfant…

Il tourna à nouveau autour d’elle et s’arrêta dans son dos.

— Elle a les magnifiques cheveux argentés de sa mère… Quel dommage de les cacher !

— Vous savez bien que ce qui est différent de la norme demeure suspicieux aux yeux de beaucoup… lui murmura Fergus.

Hélix Mildegarde considéra les propos de son architecte avec intérêt et remarqua la tristesse sous-jacente dans sa voix. Il toucha alors la pointe de sa chevelure furtivement. Aélis se raidit devant ce geste gênant. S’il y avait bien un sujet sur lequel elle restait tendue, c’était bien la particularité de sa chevelure.

— Chevelure toujours aussi fascinante ! Comment va Christa ?

Aélis s’étonna d’autant de familiarité en écoutant le Roi Mildegarde citer sa mère par son prénom. Son père ne sembla pas s’en offusquer. En même temps, le Roi restait le Roi. Que pouvait-il dire sur ce point de politesse ?

— Elle va bien, je vous en remercie. Elle vous passe le bonjour. Pour revenir à votre projet, Votre Grandeur…, l’interrompit son père dans sa contemplation, je vous écoute.

Le Roi lâcha un « hum » grognon et tourna autour d’eux en silence, les mains derrière son dos.

— Fergus, vous êtes à mon service depuis un moment maintenant…

— Oui, Votre Excellence.

Son père inclina légèrement sa tête. L’attente que laissait planer le Roi sur son projet était insupportable, mais ils ne pouvaient que se plier à ses humeurs. Encore et toujours.

— Que souhaitez-vous que je construise pour vous ?

— Un avenir ! répond-il alors très rapidement, ce qui interloqua son père.

— Votre avenir vous inquiète encore ? osa l’interroger Fergus.

Le Roi s’arrêta devant eux et fixa Aélis.

— Il ne s’agit pas de mon avenir… Je suis à un stade où j’ai construit plus qu’il n’en faut et si ma vie devait s’arrêter aujourd’hui, je n’aurais aucune forme de regret. J’ai un royaume prospère, une réputation connue à travers toutes les contrées, une famille avec un héritier…

Il reprend sa marche, songeur.

— Il s’agit de l’avenir de quelqu’un qui pourrait ne jamais connaître l’avenir dont je jouis actuellement…

— Le futur de votre fils vous inquiète ? répondit Fergus. Son avenir est pourtant tout tracé.

Le Roi s’arrêta à nouveau et lança un regard dur au père d’Aélis.

— Mon fils ? Tsss ! Malgré sa jeunesse, je reste conscient des capacités de chacun. Qui pourrait dire quel avenir mon fils vivra ? Je ne veux pas écouter les oracles. Le trône lui est certes destiné, mais la descendance, le sang, ne font pas pour autant un bon roi dès sa naissance. Il doit gagner son avenir. Pour l’heure, il n’est pas prêt à endosser une telle responsabilité.

— Il n’a que quinze ans ! relativisa Fergus. Il a encore le temps de faire ses preuves…

Le Roi regarda vers les fenêtres du château, l’air pensif.

— Le temps… quelle notion absurde dans notre monde. Tout peut arriver du jour au lendemain… Nous savons tous les deux combien des populations peuvent disparaître en un claquement de doigts ou bien vivre selon le bon vouloir d’une personne. Qui sait si mon fils sera celui qui claquera ses doigts ou celui qu’on exécutera d’un claquement de doigts ? Il faut avant tout avoir un tempérament de leader et mon fils a beaucoup de travail à faire à ce niveau-là… Non, je ne pense pas à lui. Effectivement, même s’il a l’âge de certaines choses, il n’est pas prêt à tout.

— Qui pourrait jouir de votre exemplarité si ce n’est votre héritier dans ce cas, si je puis me permettre ?

Le Roi regarda Aélis une nouvelle fois.

— Il y a une personne proche de moi qui a besoin de votre aide pour se construire autrement de ce qu’il est actuellement. Vous construisez les plus belles choses de ce royaume ; il est donc logique que je vous sollicite ! Il refuse mon aide. En soi, il n’a jamais attendu après personne pour survivre. Cela peut se comprendre que mon intervention l’agace. Pourtant, il est à un stade où il lui faut évoluer autrement pour prendre vraiment sa place dans ce royaume.

— Que souhaitez-vous que je construise pour lui, Votre Grandeur ? Une statue ? Un château ?

Le Roi se positionna devant Fergus et le fixa avec sévérité.

— Fergus, vous avez été exemplaire jusqu’à présent. J’ai toujours pensé que vous aviez un caractère droit, fidèle, altruiste et ne fléchissant pas devant l’impossible. Vous me l’avez prouvé à maintes reprises. Christa est des plus apaisées et protégées grâce à vous. Mes demandes fantasques, vous les avez toujours réalisées et je ne doute pas aujourd’hui que vous y répondiez une nouvelle fois favorablement.

Le Roi se tut quelques secondes, le temps de jauger les réactions perdues du père d’Aélis, avant de reprendre.

— Votre rigueur, vous l’avez sur tous les pans de votre vie.

— Je fais de mon mieux, votre Splendeur.

Le Roi se mit à sourire.

— Plus vous me flattez avec vos différentes appellations, plus je pense pouvoir tout vous demander, vous le savez ?

La remarque du Roi laissa son père perplexe.

— J’ai besoin de la plus belle de vos fabrications : votre fille, Aélis.

— Quoi ? firent les De Middenhall en chœur.

Le Roi fixa alors Aélis.

— Fergus, votre fille est votre sang, je l’entends ! Je sais qu’elle est un trésor à sauvegarder et je pense qu’elle le sera d’autant plus, après ma réflexion sur le sujet. Je sais aussi qu’elle a reçu l’éducation qu’il faut pour la personne que je souhaite aider.

— Ma fille… répéta Fergus, estomaqué par la possibilité de l’embrigader dans les projets du Roi. Qu’attendez-vous d’elle exactement ?

Hélix Mildegarde sourit à son fidèle serviteur.

 — Elle sera parfaite comme épouse.

 

Le cœur d’Aélis se serra. La panique s’installa en elle. Elle voyait son père écarquiller les yeux sans pouvoir trouver à redire. On parlait du Roi. Qui pouvait refuser quoi que ce soit émanant de lui ? Elle se sentit blêmir et faiblir devant l’aura monstrueuse du Roi qui la contemplait tel un juge l’envoyant à la guillotine. Le Roi souhaitait la marier à quelqu’un. Il lui imposait un mari, une vie qu’elle ne pouvait choisir. Son annonce la foudroya. Elle sentit disparaître en elle son innocence à croire qu’elle pouvait rester maître de son destin.

— À… qui voulez-vous la marier ? demanda alors son père d’une voix éteinte.

— À mon fidèle bras droit. Celui avec qui je partage le plus de victoires et de satisfaction : le Duc Callum Callistar.

Les jambes de la jeune femme faiblirent et elle s’écroula au sol. Le couperet était tombé et elle était morte. Littéralement. On pouvait la confier à un vieux, un pervers, un avare, mais la voilà envoyée dans les bras de l’homme le plus violent du royaume, le plus sanguinaire au point qu’on l’appelait le Chevalier de Sang d’Althéa : Callum A. Callistar. Les larmes quittèrent ses yeux pour couler sur ses joues. Aujourd’hui, elle avait appris l’annonce la plus funeste la concernant.

 

 

                                                         


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Le pourquoi de mon virage en fantasy

Manhwa – A stepmother’s marchen.

 

 

 

Depuis quelque temps, je vous parle d’un nouveau projet d’écriture, une nouvelle histoire qui est venue à maturité dans ma boîte crânienne et qui représente aussi une partie de ce que j’aime : la fantasy. 

La fin de l’écriture du T7 de Je te veux ! n’a pas été aussi difficile pour moi que les autres fois où j’ai éprouvé une grande fatigue psychologique à leur terme. Malgré le T6 et le T7 que j’ai enchaînés, j’avais une bonne motivation à l’écriture. J’aurais donc pu enchaîner avec le dernier tome de JTV, seulement si mon rapport avec la saga était plutôt bon, c’est mon rapport avec le milieu de la romance qui l’était moins…

 

Je vous en explique donc les grandes lignes…

 

 

 

un besoin de m’éloigner du milieu de la romance contemporaine

 

Cela peut paraître futile comme argument, mais pourtant ! Voilà 8 ans que je gravite dans ce milieu et je l’ai vu beaucoup évoluer. Si vous en tant que lectrices, vous en avez certainement vu des changements, je peux vous dire que côté auteur, j’en ai vu également beaucoup, et pas forcément des plus plaisants ou des plus réconfortants. On peut dire ce qu’on veut, mais il est impératif de sauver son mental des mauvaises ondes, surtout quand il s’agit de commerce, de notoriété et de salaire.

Or, le milieu a tellement changé que je ne m’y reconnais plus dedans, j’ai beaucoup de mal à m’y identifier également. Pour preuve, je ne me sens pas du tout l’envie ni le courage de m’inscrire dans tous ces salons romance qui pullulent partout ! Trop de livres, trop d’auteurs au point qu’on a l’impression que cela pousse comme des champignons ! Si je ressens ce constat comme un déferlement presque étouffant, j’imagine que côté lectrices, cela doit être compliqué de suivre. Cela se comprend.

 Des piles de livres traitant des mêmes sujets, avec des couvertures quasi identiques, une écriture au style plus ou moins incertain, des auteurs interchangeables sans réelle personnalité… et on se compare, on cherche à comprendre pourquoi certaines choses marchent plus que d’autres… Bref ! Personnellement, j’ai l’impression qu’en même temps que l’autoédition et la romance se sont vulgarisées, l’ambiance et le niveau général se sont affadis. Peut-être que ce n’est pas votre avis, mais pour moi, au-delà d’une impression d’être has-been, c’est surtout que je n’arrive plus à m’y impliquer. 

Et quand on a cette distance presque vitale qui s’installe sur quelque chose alors qu’on était à fond dedans il y a quelque temps, c’est que ça ne va pas ! Pour être honnête, le milieu de la romance contemporaine, je ne peux plus le voir en peinture !

 

 

Qu’est-ce que cela change de mon côté ?

 

Ce ras-le-bol couvant depuis des mois devait exploser et la fin de l’écriture de JTV7 m’a permis de réfléchir à ce que je désirais vraiment. Si écrire était encore d’actualité, c’est le genre qui l’était moins. On remet tout en considération, à commencer par ses écrits. Qu’écrire qui n’a pas déjà été dit ou qui serait suffisamment original mais vendeur ? Donc on raye des idées. Encore et encore. On devient intransigeant avec soi parce que le milieu nous influence à un point où le fait même d’écrire une romance devient un sacerdoce. Et les lectrices n’aident pas forcément en créant polémiques sur polémiques sous fond de wokisme, critiquant les choix d’auteurs sur le scénario au point de créer des bad buzzs et des boycotts. Donc que choisir dans sa pile d’histoires à écrire quand on doute de toute pertinence ? En fait, on se perd dans des spéculations qui ne devraient pas être et on ne croit plus en soi. Le propre de l’écrivain n’est-il pas d’écrire ce qu’il veut ? Si je prenais le parti de choisir ce que je voulais écrire jusque-là, je me bloquais aussi en me disant “pourvu que ça passe !” ” Pourvu que ça plaise !”, “Pourvu qu’on me suive !”. Et puis on voit encore 40 sorties sur une semaine en romance contemporaine et on se démoralise un peu plus.

Il me fallait donc une rupture franche avec ce milieu assez anxiogène. Comme  À votre service ! m’avait permis de faire la rupture  avec l’édition traditionnelle pour mieux entrer dans l’autoédition, je devais rebondir avec une autre histoire pour me construire un nouveau tremplin me permettant de reprendre un bol d’oxygène.

Il m’a fallu donc trouver l’histoire adéquate parmi toutes celles que j’avais en stock. L’évidence était de mettre de côté toutes celles en romance contemporaine ! Je suis donc partie sur l’imaginaire ! 

J’avais une romance vampire en tiroir, mais ce fut finalement une histoire non répertoriée dans celles en attente qui vint trouver mon attention. Elle est venue à moi au gré de mes lectures du moment. Je trouvais qu’écrire une romance heroic fantasy comme celles que j’aime lire en webtoon ou en manga serait génial et j’ai commencé à y réfléchir.

C’est là que j’ai commencé à assembler les idées avec ce que j’aime, ce que j’avais mis de côté en me disant, ” un jour, j’écrirai sur ça !” et tout s’est rapidement mis en place dans mon cerveau en constante ébullition ! Sans doute le fait d’observer une totale liberté liée à la capacité de l’imaginaire à se dire que l’on peut tout envisager, et me voilà avec l’écriture du T1 de cette histoire dès le mois de janvier, en parallèle des corrections de JTV7.

 

Comment vous expliquer à quel point écrire sur cette romance fantasy a été ce bol d’air frais ! J’ai commencé à faire des recherches sur la magie, la lithothérapie ( qui va être aussi au coeur de l’histoire ^^), les tenues médiévales, les chevaliers, des éléments techniques tels que la composition d’une épée ! Cela a été passionnant, vivifiant ! De ce fait, j’ai réorienté mes réseaux sociaux sur ce qui se faisait sur ce genre et j’ai évalué le marché et les tendances. J’ai découvert de nouveaux auteurs, l’ampleur de ce qu’est la fantasy. Comme en parallèle, j’ai toujours lu de la fantasy, j’ai pu m’inspirer de plein de choses et m’évader complètement.

J’ai observé les ME sur le sujet et, vous l’aurez compris… je me suis bien éloignée du milieu de la romance contemporaine au point de me dire dès que je vois des trucs sur le sujet que cela ne me concerne plus du tout et que je suis très bien où je suis ! Comme dirait l’autre, c’est comme si j’avais passé le cap, après un deuil !

Un peu extrême comme pensée, je l’avoue, mais c’est actuellement ce que je ressens. Je me suis affranchie de l’étiquette “écrit de la romance contemporaine” pour adopter l’étiquette “écrit tout ce qu’elle veut !”, comme si je m’ouvrais enfin à un autre monde que celui dans lequel je tournais en rond depuis un moment. 

 

Et après ?

 

Si pour l’instant, ma tête est en fantasy, je n’entends pas pour autant un départ de la romance contemporaine sans retour possible. Bien évidemment, j’ai JTV à finir d’abord, ensuite j’ai toujours des histoires en contempo qui attendent leur tour. Seulement, je pense que je vais m’autoriser plus de liberté sur l’imaginaire en parallèle et surtout m’ouvrir plus d’horizons, tenter plus de nouvelles expériences comme pourquoi pas le statut hybride ou les collaborations. C’est actuellement ce que je fais, comme travailler avec un illustrateur par exemple.

M’ouvrir à un nouveau public me semble aussi important. Je réalise que je périclite un peu et j’ai aussi besoin de nouveautés. Je sais que je peux compter sur mon noyau dur de fans, les Cassiaddicts, pour m’encourager dans mes nouveaux projets, mais je pense aussi qu’il est bon d’apporter du sang neuf et avoir des lecteurs aux attentes différentes que celles de la romance contemporaine.

Bien sûr, mon noyau reste la romance ! Mais j’aimerais varier un peu plus les sous-genres de la romance et aussi les âges. La moyenne d’âge de mon lectorat est entre 35 et 50 ans. Logique que je touche ceux autour de mon âge en parlant d’histoires de couples dans la petite trentaine ! Aussi, ma saga en romance fantasy sera un Young Adult, qui me permettra aussi de toucher un public plus jeune. Je ne prévoyais pas de le mettre dans cette catégorie, mais un aléa m’a fait réfléchir sur la pertinence de son public et du coup, j’ai réalisé que c’était bien un YA ! 🙄 

Je vous en dirai bientôt plus sur les projets autour de cette saga, mais sachez que pour vous aussi, ça va vous apporter un nouveau souffle. Il y aura toujours ma patte malgré tout ! ^^

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p style=”text-align: justify;”>En attendant, suivez bien les réseaux sociaux ! Je vais enfin tout vous dire sur le synopsis de cette nouvelle histoire ! Je ne sais pas quelle image vous avez de la fantasy. Bien souvent, on pense au Seigneur des anneaux ou à The Witcher, mais cela va bien plus loin que des histoires de fées ou de trolls ! Et si vous mettez de la romance au milieu, alors ça devient encore plus fun ! ^^ Faites-moi confiance !