Je te veux ! T8 : Où en sommes-nous ???

Voilà une question qui revient régulièrement, cela après un an de la sortie du T7.

Je viens donc faire le point avec vous concernant la fin de la saga.

 

Mon mood autour de JTV

 

Voilà un an que le T7 de JTV est sorti et bien sûr, la deadline d’un tome par an arrive donc. Beaucoup espèrent donc une annonce prochainement. Avant toute chose, j’aimerais vous parler de mon humeur qui a traversé cette année post-JTV7…

J’ai fini le travail de JTV7 dans un état psychologique assez compliqué. Tout d’abord, comme après chaque tome de JTV, je suis lessivée. C’est assez bizarre, mais je n’ai pas une telle fatigue après l’écriture de mes autres histoires. Du moins, ce n’est pas une fatigue aussi poussée. Je te veux ! est une saga qui est psychologiquement assez compliquée à écrire, mais c’est aussi, je pense, l’histoire qui me donne le plus de pression. Parce que c’est ma première saga, c’est aussi votre première saga pour la plupart d’entre vous. En gros, je n’ai pas envie de me rater sur son écriture en sachant l’attente derrière depuis tant d’années. C’est aussi mon plus gros projet. 8 tomes, ce n’est pas rien ! Au-delà de la charge de boulot, cela demande une persévérance et une conviction sans faille que j’ai dû assumer durant toutes ses années. certs, je l’ai voulu ! Mais cela reste un projet très ambitieux au final pour lequel je n’avais pas prévu ce tel déploiement.

Cette pression, je l’ai eu x 10 avec JTV7. C’est l’avant-dernier tome, mais c’est aussi le début du dénouement de l’histoire d’Ethan et Kaya, et des portes commencent à se refermer, des questions trouvent des réponses, des hésitations trouvent un aboutissement vers une certitude inébranlable. Et par-dessus tout, c’est le tome qui a évoqué deux gros points : l’état psychologique d’Ethan à travers le docteur Courtois et bien sûr la demande en mariage d’Ethan. Je ne voulais pas me rater sur ces deux points très importants dans l’histoire de nos deux zigotos et vous décevoir. La demande en mariage devait être LE point culminant que tout le monde attendait, mais façon M. Connard. Donc, il fallait qu’elle soit fidèle au caractère d’Ethan. Cela a donc été beaucoup de questionnements de ma part, malgré mes certitudes sur la direction que je voulais prendre. Je voulais qu’à la lecture, on comprenne tout le chemin psychologique d’Ethan, mais aussi tout ce que représente leur relation.

 

Cette appréhension s’est amplifiée avec le passage à la bêta lecture. Pour être honnête, cela ne s’est pas très bien passé. Les filles ont relevé davantage le négatif de chaque chose que tout le positif de ce tome, ou bien elles n’ont pas réagi du tout aux moments que j’attendais. J’ai ressenti un gros décalage entre ma vision du roman et la leur. Je me suis donc encore plus interrogée sur ma vision de la romance, sur ce qui était bien ou non dedans, sur la finalité à donner à tout cela si je devais tout changer. Résultat, j’étais à deux doigts de ne rien publier du tout, tellement j’étais déçue et perdue. Des heures de travail remises en doute en quelques heures de lecture…. On en a bien sûr parlé entre nous, on s’est expliqué en prenant en compte le caractère de chacune, mais une blessure s’est toutefois ouverte même si aujourd’hui, tout est plus ou moins rétablie. Les rouages de notre collaboration ont été impactés assez fortement et la dream team que nous formons depuis le début s’est fissuré. Il a donc dû falloir colmaté tout ça pour repartir sur de nouvelles bases.

Cette blessure s’est transformée en blocage de mon côté. La sortie de JTV7 a été une sortie que j’ai vécu en demi-teinte. Déjà, de mon côté, parce que mon moral était passable. Outre le travail éditorial compliqué, j’ai perdu mon chat qui m’accompagnait depuis 18 ans. J’ai dû la faire euthanasier. Ce fut dur aussi parce que beaucoup de lectrices ne l’ont pas acheté, attendant peut-être le dernier tome pour tout lire. Mon moral était donc un peu plus descendu, car j’ai eu l’impression de me prendre la tête avec cette histoire pour pas grand-chose finalement. Rien allait comme je le voulais. Autant dire que je n’avais pas envie de commencer l’écriture de JTV8 dans la foulée, malgré les bons retours de celles qui l’ont lu et qui m’ont conforté sur mes choix scénaristiques.

 

C’est aussi la raison pour laquelle je me suis lancée dans l’écriture de Là où mon coeur te retrouvera… durant la même période. Cela m’a fait un bien fou. Pas de pression, car c’était une toute nouvelle histoire et que je n’avais aucune idée de votre réaction, mais aussi parce que je partais loin de la contemporaine en explorant la romance fantasy. Une telle bouffée d’oxygène qui m’a permis d’écrire les deux premiers tomes en 6 mois !

En vérité, mon blocage ne vient pas des histoires que j’ai en tête. L’imagination a toujours été foisonnante chez moi. Le scénario de JTV8 était déjà bien défini dans ma tête. C’est ce qui se passe autour qui peut vite me parasiter l’esprit et faire évoluer mon humeur négativement. Et ce blocage autour de JTV8 a perduré. J’ai tenté durant les grandes vacances 2022 de commencer le T8, mais je n’arrivais pas à écrire le chapitre 1. En général, je n’ai aucun souci avec mes 1ers chapitres d’histoire. J’ai un tel besoin de déverser, que ça coule tout seul sur le clavier. Pour JTV8, malgré mon idée bien précise de ce que j’espérais écrire, je n’y arrivais pas. J’écrivais, j’effaçais, j’écrivais, j’effaçais. J’ai donc mis à nouveau JTV8 de côté et je me suis consacrée durant ces grandes vacances à reprendre Be my Baby ! Là encore, j’ai déroulé, notamment pendant mes 15 jours au pays basque et j’ai écrit les chapitres que vous lisez actuellement sur Fyctia.

Puis à la rentrée, j’ai retenté JTV8 et même topo. JTV8 amène une pression supplémentaire, car c’est le tome ultime où tout doit se finir bien et où rien ne doit être bâclée. Les derniers gros points noirs doivent être percés et une fois encore, me replonger dans Je te veux ! me coûte psychologiquement au regard de ce que j’ai vécu avec le T7. L’appréhension grandit, me bouffe et je n’arrive pas à agencer mes phrases, à développer la mélodie de cette histoire. Je me plonge donc dans la sortie de Là où mon coeur te retrouvera… Même si ma romance fantasy est boudée par certaines et enfonce un peu plus mon désarroi autour de mes écrits, je prends plaisir à développer cette histoire. L’aide et le travail de Thierry autour des couvertures me permet de me dire que c’est un projet hors norme et donc que cette nouveauté doit prendre le temps de s’installer. Elle commence à effectivement prendre sa place comme oeuvre de Jordane cassidy et me présente à présent comme auteur de romance multi sous-genres. Aller trouver un nouveau lectorat m’a pris toute la fin d’année et tout ce début d’année 2023. Petit à petit, j’arrive à convaincre à tenter cette aventure et un lectorat parallèle commence à apparaître.

Et nous voilà aujourd’hui en mars, au un an de JTV7 !

 

 

Où en est-on dans JTV8 ?

 

Vous l’avez compris, JTV8 n’est pas en travail éditorial pour l’instant. Aucune date de sortie ne se profile vraiment.

Fin 2022 début 2023, j’ai écrit la moitié du T3 de Là où mon coeur te retrouvera…

Be my Baby ! est sorti parallèlement sur Fyctia et j’ai jonglé entre les deux manuscrits.

Be my Baby ! a cet avantage de m’aider à renouer un peu avec la romance contemporaine. Avant les vacances de février, j’ai commencé à reprendre la mise en page de JTV1, 2, 3, 4 de la version papier qui n’était plus à la vente depuis une bonne année en librairie. Ce travail est toujours en cours. Il a le mérite également de me faire revenir vers JTV pour tenter de « faire la paix » avec cette histoire qui me refroidissait et de me raccrocher au positif de cette romance. La mise en page me permet de traquer quelques coquilles et de tomber sur des moments, des phrases et des mots qui me font sourire. Reprendre ces moments pour me rappeler pourquoi j’écris cette romance m’a poussé à me poser à nouveau devant le chapitre 1 de JTV8. 

La bonne nouvelle de cet article, c’est que j’ai réussi à passer outre ce blocage. Le chapitre 1 est fini. J’ai déroulé le chapitre 2 sans souci. Le chapitre 3 est en cours. Je renoue doucement avec mes personnages. J’ignore le temps que ça va me prendre pour tout écrire, d’autant que j’ai les deux autres histoires qui sont aussi sur les rails. Je ne cherche pas à me mettre de deadline pour le moment. C’est trop fébrile pour l’instant pour dire que je suis complètement lancée dedans. Cependant, je suis enfin entrée dans un bon mood pour l’écrire. L’essentiel est que j’avance enfin sur ce manuscrit. Je crois que j’ai besoin de ce temps de gestation pour aussi apprécier l’écriture de cette fin et dire au revoir à mes personnages fétiches. J’ai besoin d’une bulle sans « parasitage » autour pour retrouver cette osmose avec cette histoire et clôturer cette romance sereinement. À la fin de l’année, je fêterai les 10 ans de JTV. Dix ans, ce n’est pas rien dans une vie. 

 

J’espère que vous n’êtes pas trop déçues. Je vous tiendrai de l’avancée au fur et à mesure de l’année. J’ai deux trois annonces en stock à vous dire concernant ce tome. J’espère pouvoir y mettre un gros coup d’accélérateur sur les prochains mois pour une sortie pour les dix ans de l’écriture des premiers mots sur mon clavier. Une façon de boucler la boucle de façon apaisée…

 

Jordane

 

 

Je participe à un concours !

C’est un 10, mais…

 

Hello !

Voilà une des nouveautés de 2023 !

Alors oui, cela risque d’en surprendre plus d’un. Très honnêtement, si j’aime l’univers de la fanfiction pour le fait de faire lire son histoire au fur et à mesure, je suis moins fan du système du concours. En fait, je souhaite renouer un peu avec mes premiers amours. J’ai commencé l’écriture avec la fanfiction il y a 14 ans et je voulais un peu retrouver l’engouement de la lecture chapitre après chapitre. 

Aujourd’hui, il y a quelques plateformes d’écriture qui le permettent, mais celle que j’attends n’est pas encore disponible en France. Donc, pour plus de pertinence à trouver des lecteurs, je mise sur Fyctia. Enfin, c’est vite dit, car si ce concours fête les dix ans de la New Romance, cela indique aussi bon nombre de participants. Et là, c’est un univers que je découvre et qui est un peu à mille lieux de moi… 

 

Comment ça marche ?

 
Je poste un chapitre, le lecteur like, au bout de tant de likes, je peux débloquer un nouveau chapitre. Et bien sûr, plus il y a de chapitres, plus le nombre de likes à valider augmente.

Vous avez compris l’enjeu : plus il y a une communauté derrière, plus l’histoire avance. Tout ce que je déteste ! 🙄 Il est aisé de deviner qu’un quatre mains peut rassembler plus de monde si les deux auteurs en collaboration ont déjà chacun une communauté. Il est évident qu’en proposant une nouvelle fois un texte qui a déjà concouru, les lecteurs vont revenir pour obtenir la suite. Il est clair que celui qui part sans communauté a un gros handicap. Bref ! Je ne suis pas fan du système , mais c’est ainsi qu’ils départagent les participants. Et comme je ne suis pas une fana du relationnel, hypersensibilité oblige, je doute de courir après tout le monde pour qu’on me mette un pouce ! Il va falloir partager si vous voulez la suite !

 
Alors pourquoi je le tente quand même ?

Eh bien, il y a possibilité de demander un déblocage au bout d’une semaine à la plateforme. Je ne compte pas me mettre la pression pour poster rapidement de nouveaux chapitres. Je vais jouer le jeu, mais je ne vais pas non plus m’investir à fond dans ce concours pour la simple et bonne raison que j’ai d’autres projets à côté : JTV8 et LOMCTR3. Je ferai ce qu’il faudra en postant entre un et trois chapitres par semaine ( les conditions du concours imposent des chapitres très courts, donc mes chapitres seront divisés par deux ou par trois, ce qui me laisse un peu d’avance ), mais je ne cours pas après la gagne de ce concours. D’ailleurs, je n’ai pas le manuscrit ultra avancé, donc ça risque de vite ralentir niveau nouveaux chapitres ! Si ça marche tant mieux, si ça capote, j’aurais essayé et j’espère trouver de nouvelles lectrices du moins. C’est surtout cela que je recherche !

 
quels sont les enjeux ?

Bien évidemment, une publication chez Hugo Romance. Personnellement, je ne m’en formaliserais pas de perdre, vu que je m’autoédite depuis un moment. Je n’attends pas après cela spécifiquement. Mon premier objectif étant de me donner une visibilité par ce concours et conquérir de nouvelles lectrices. Le reste se vivra au jour le jour. Donc, faut juste que l’information circule un max !

Le concours dure 3 mois, du 20 janvier ( jour de la sortie de LOMCTR2, facile à retenir !) au 17 avril.

Trois mois, c’est court, mais c’est aussi très long si les chapitres s’enchaînent et qu’on est à court de chapitres. Donc, on ira trankilou, Pilou !

 
Quel est le thème du concours ?

Comme je vous ai annoncé l’arrivée de ce concours  en début d’article, comme une bonne nouvelle, mais avec des points qui peuvent mettre un frein à ce parcours, eh bien, je vous ai aussi annoncé le thème :

 

C’est un 10, mais…

Fyctia reprend une mode Tiktok de booktokeuses en disant, c’est un 10/10, mais il y a des trucs qui ne vont pas.

C’est un 10, mais la fin peut déplaire. C’est un 10, mais attention c’est assez gore.

On retrouve donc aussi cette idée pour la thématique des histoires et ici, c’est ce qui est attendu. Pour vous donner une idée, je vais le transposer à mes livres.

JTV : C’est un 10, mais c’est un connard.

AVS : C’est un 10, mais c’est mon patron et il a déjà une copine.

DLPEN : C’est un 10, mais c’était mon premier amour et ça s’est mal fini.

LOMCTR : C’est un 10, mais je ne suis pas amoureuse de ce chevalier.

Concrètement, le thème ne se transpose pas uniquement à la new romance. C’est un thème très large, d’autant plus qu’en new romance, les genres dark romance et MM sont par exemple acceptés. Mon texte sera donc une aiguille dans une botte de foin !

 

De quoi va parler ton histoire, du coup, jordane ?

 

Souvenez-vous, je vous avez parlé cet été de la reprise d’un vieux manuscrit ( qui est tjs en cours d’écriture d’ailleurs), une romance contemporaine friends to lovers à l’université : eh bien ce sera celle-ci. Une romance légère, young adult. De quoi s’offrir de la bonne humeur !

 

Résumé :

 

 

Salut !
Moi, c’est Sasha, beau gosse de 23 ans, étudiant en fac. J’aime le basket, ma drogue… et les gros seins, mon kif suprême ! Ouais, je sais, ça fait lourdaud de base de dire ça, mais c’est un fait : je ne sors qu’avec des filles ayant au minimum un bonnet D. Le reste, je m’en fous pourvu que la fille ait un minimum de charme. 

Je vis en coloc avec mon amie d’enfance, Elley. Je m’entends super bien avec elle, mais voilà… Il a fallu que son chéri la trompe pour qu’elle déprime grave. Mes deux amis, Côme et Eliott, me lancent alors un pari contre un billet : peloter la poitrine d’Elley pour qu’elle oublie l’autre enfoiré ! Me doutant de sa réaction directe, je refuse, mais les circonstances me font revenir sur ma décision et me voilà avec mes mains sur sa paire de seins !

La plus grosse erreur de ma vie ! Je ne pense qu’à ça depuis ! Elle n’entre pas dans mes standards habituels avec son 95C. Pourtant, j’ai encore envie de les tripoter au point de penser que c’est la meilleure poitrine que j’ai eue en mains, mais… c’est ma meilleure amie ! Help !

 

Voilà un peu le speech ! Vous aurez donc compris que le thème, pour ma part, sera :

C’est un 10, mais… c’est ma meilleure amie !

 

Je compte sur vous !

 

Vous savez tout ! Je vous propose une lecture régulière et gratuite pendant les 3 mois du concours. Seule contrainte, notre rdv pour ouvrir un nouveau chapitre en likant d’un « j’aime » et en partageant !

Vous pourrez lire en créant votre compte soit directement sur le site fyctia, soit en téléchargeant l’application sur votre téléphone. On verra à l’issue comment cette histoire finira en terme éditorial.

Donc RDV le 20 janvier pour découvrir l’histoire de Sasha et Elley !

 

 < Je fonce lire cette histoire ! > 

 

 

La cover de LOMCTR1 : making of !

 

 

Coucou tout le monde !

 

Avec la sortie de ma nouvelle saga, j’ai innové en faisant appel à un illustrateur. La fantasy étant plus compliquée à aborder en terme d’images et ayant des idées assez précises de ce que je voulais, j’ai donc fait appel à un talent. Je vous raconte ici les coulisses de la cover du T1.

 

Chercher un illustrateur dont le style correspond à vos attentes, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Il y a beaucoup d’illustrateurs. Encore faut-il les connaître et que leur patte graphique correspondent à l’édition d’une cover. Je vous lais déjà quelqu’un expert en digital painting. Le digital painting est un art numérique qui consiste à donner un rendu avec effet peinture. Mais ici, pas un effet aquarelle, mais plutôt dans l’idée  d’un effet « coups de pinceau  » dans l’approche. J’avais en tête de faire une cover dans la même verve que celle des romans coréens. Voici des exemples.

 

     .   

 

Je voulais vraiment un truc dans ce genre.

J’ai d’abord contacté Tiphs… Mais la façon dont elle m’a accueilli puis refusé m’a déplu. J’ai donc continué de chercher. Quand c’est comme ça, on regarde les covers des autres livres dans le style qu’on recherche et on note le nom de l’illustrateur. Et c’est ainsi que je suis tombée sur Thierry Nicolson. 

Thierry a travaillé notamment avec les éditions Alter Real pour l’imaginaire ou les éditions Lansdall pour le jeunesse ou des revues. Quand j’ai visité son site, j’ai fait « whaouuuu » avec des étoiles plein les yeux. C’était absolument ce que je recherchais et je savais qu’il pouvait répondre à mes objectifs. Je l’ai donc contacté !

J’avoue ! J’ai dû l’assommer rien qu’en lui expliquant mes idées ! ^^’. Un chevalier avec une demoiselle au cheveux gris sur un fond webtoon digital painting ! Il y avait un sacré challenge et pas mal d’appréhension entre ses compétences et celles qu’il ne maîtrisaient pas, et mes envies. Il n’est pas du tout amateur de dessin manga/webtoon. Je l’ai rassuré sur cela. Et nous voilà partis, moi signant son contrat, lui commençant le dessin.

 

1ere ébauche :

Il s’agissait d’abord de valider la posture des personnage et  faire le point sur des modifs d’abord essentielles. Donc exit la blondeur, la nuit. Je voulais du jour, du printanier avec des fleurs de cerisiers. L’idée est de faire ressortir la romance ET la fantasy dans la cover.

1ere ébauche

 

 

Je lui demande un mix de chevaliers à créer entre

    et      

en exemple

 

 

Il est donc reparti au travail. Et il est revenu avec ce jet. 

 

 

Ici, nous commençons à apercevoir ce qui sera la cover finale. Le travail était plus précis.  Les cheveux d’Aélis étaient à revoir ainsi que l’armure que je trouvais trop massive. On a donc enlevé les pics sur les épaules, puis commencer à se pencher sur l’image globale. Ajout du château en fond, les fleurs de cerisiers. L’épée à reprendre en y ajoutant une pierre !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Thierry a donc travaillé le fond. 

Si j’étais fan de la cape et des fleurs, le côté marécages me plaisaient moins.Ce qu’il a fallu principalement revoir également était un travail de proportion entre sa tête et son armure.

 Malgré les modif de l’armure, c’était encore trop massif. Notez les amélioration du buste de l’armure avec la lanière de cuir, et la robe d’Aélis !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il me présente donc son nouveau fond . Coup de foudre ! J’adore les montagne, le côté bucolique, d’autant plus qu’Althéa est en flanc de montagne, donc nickel ! Cependant, pour un côté printanier, la fourrure me plaît moins et j’ai toujours ce problème de proportion. Notez que l’armure évolue encore : lanière de cuir à la taille !

 

 

 

 

 

 

 

 

Je lui montre donc une esquisse de rectifications direct sur le dessin, pour affiner le corps de Callum et redonner une proportion avec sa tête.

Je lui fournis également deux exemples où l’armure est plus prêt du corps

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nouvelle tentative ! L’armure est à présent nickel, dans les bonnes proportions avec la tête, seulement… 

… je préférais la tête d’avant.

 

 

Bien mieux, mais je n’aimais pas les cheveux ^^’

 

 

 

 

Et après peaufinage du digital painting et dernières rectifications sur la tête et l’armure, sur Aélis également : TA-DAAAAAAAA !

Ma cover était parfaite ❤️ 😍 !

 

 

J’ai eu beaucoup de retours positifs sur cette illustration. J’aime beaucoup le rendu final, peu courant en France encore. La seconde est en cours de fabrication dans la même idée que celle-ci. Cela va donner une valeur ajoutée à la saga. Certains m’ont même dit vouloir acheter la version papier pour l’illustration de couverture magnifique.

Je suis super contente de cette collaboration avec Thierry. C’est ma toute première avec un illustrateur. Je trouve cela super de pouvoir échanger sur des perspectives, des couleurs, des rendus tout en alliant l’expérience de chacun et les compétences.

Je le remercie infiniment pour son aide et son talent mis au service de ma saga !💜

 

Si vous voulez suivre l’activité de Thierry:

Facebook

site internet

instagram

 

Mes projets de rentrée, mon planning de fin d’année 2022

Quand je vois que nous sommes déjà dans la dernière partie de l’année 2022, j’avoue que ça me laisse l’impression d’un compte à rebours assez stressant pour faire ce que j’aimerais finir cette année. Je ne devrais pas me mettre la pression, parce que j’ai bossé plus que les autres années si je regarde bien les mois déjà passés. Néanmoins, je crois que l’on est jamais réellement satisfait de ce qui est fait et on voit toujours devant, plutôt que derrière. Sans doute à tort. Et puis il y a les aléas de la vie qui font revoir nos projets, nos plans sur la comète. Comme vous le savez via les réseaux sociaux, je me suis cassée la tête du radius cet été, un des deux os de l’avant bras. Fort heureusement, c’est le bras gauche et je me remets plutôt bien de cette chute, mais cela me restreint pour certaines choses tout de même et surtout il faut que j’y aille doucement, que je ne force pas. Quand ce genre de tuiles vous tombe dessus, il faut se réorganiser. On se rend vite compte que l’on ne pourra pas tout faire dans les temps impartis et qu’il faut savoir décaler si nécessaire.

Faisons le point ensemble !

 

DES PROJETS TOUT AZIMUT

 

Le problème majeur d’un écrivain est, je pense, son imagination débordante. Etre créatif, c’est bien, mais ça peut être aussi usant. On a 36 000 idées qui se chevauchent et il faut faire le tri entre les bonnes et les mauvaises. Et même ainsi, on a toujours 20 000 super bonnes idées qui restent et qu’on stocke. S’ajoutent derrière d’autres nouvelles bonnes idées et au bout d’un moment, on éprouve le besoin de les libérer de notre cerveau. Pour l’écrivain, ces idées se transforment en histoires. Une histoire = un paquet d’idées qu’on peut écluser de notre cerveau via l’écriture. Autant dire que j’ai un paquet d’histoires dans ma caboche qui attendent sagement leur tour, certaines depuis des années et des années même ! Aussi, au bout d’un moment, ces vieilles histoires qui attendent finissent par dire : » Eh Oh ! Jordane ! J’en ai marre d’attendre, tu abuses ! Tu m’as commencé il y a X ans, je veux être fini ! « J’ai ainsi plein d’histoires commencées et jamais finies !

Et puis, il y a un moment où un état d’urgence s’enclenche en moi et certaines vieilles histoires me disent : » Pourquoi tu fais passer des histoires plus récentes à l’écriture et nous, nous restons encore sur le banc de touche ? ». Bien évidemment, je leur sors ma sempiternelle phrase philosophique : » J’attends le bon moment ! Il y a un moment à tout, j’attends que l’envie m’appelle ! » Et c’est là que j’attise une certaine colère parmi mon stock d’histoires :roll:. Ça fait un peu « réunion des histoires anonymes » où chacun hausse le ton entre celles qui comprennent et restent sages dans leur coin, et puis celles qui s’échauffent, s’impatientent, dans ma tête ( on ne laisse pas Bébé dans un coin !). Et là, tu en as une donc qui sort du lot pour s’affirmer : « Puisque c’est comme ça, je prends le lead et je m’impose comme projet à expulser impérativement de cette tête pour qu’on en parle plus dès maintenant  ! Ça tombe bien, c’est le bon moment ! C’est l’été ! « .  Moi : – panique à bord – j’ai déjà des suites de sagas à écrire !

Quand on parle de vacances, on parle de pause par rapport au reste de l’année où l’on « travaille ». Pour ma part, cela signifie glander (vraiment bcp !)… ou écrire sur un projet autre que sur ceux sur lesquels je bosse pendant l’année ( vous savez toutes ces histoires commencées et jamais finies !). Hors, mes deux projets en cours sont JTV dont j’ai sorti le T7 et ma romance fantaisy dont j’ai déjà écrits les deux premiers tomes durant le 1er semestre 2022 ( les vacances se méritaient après ce marathon écriture !). En additionnant les 2 sagas, j’ai trois tomes à écrire. Autant dire que partir sur une nouvelle histoire fait décaler l’arrivée des suites. Mais voilà, quand on a des contractions, c’est difficile de tout retenir dans son ventre : il faut que ça sorte ! Donc, j’ai libéré ma caboche avec ce projet entamé depuis belle lurette et qui m’a dit :  » finissons-en ! ». Cet été, comme bien souvent quand je n’ai pas forcément un ordinateur à portée de main, j’ai attrapé mon cahier et j’ai repris cette histoire.

Moi, en petite sirène !

J’ai donc écrit durant le mois d’août. Très honnêtement, si j’adore créer des univers différents, j’aime aussi pouvoir en sortir régulièrement comme vous le savez, comme on sort de l’eau pour reprendre de l’oxygène après une apnée. Pour les sagas, c’est un peu cet état d’esprit qui ressort : j’écris en apnée avec des bouffées d’oxygènes entre les tomes. Lorsque c’est comme ça, on reprend son souffle, on réhabitue ses yeux à la lumière en surface, on regarde un peu autour de soi, on se repose un peu, puis on replonge. Sauf que parfois, on n’a pas envie de replonger tout de suite dans l’univers d’Atlantis. On a envie de plonger dans autre chose. Et on prend plaisir à voir autre chose, à faire voyager son cerveau dans une autre ambiance encore. C’est ainsi que sont nés AVS et DLPEN au milieu de JTV. C’est ce qui se passe actuellement avec cette nouvelle romance que j’écris. Et les choses finalement se sont bien goupillées. Il m’est compliqué de pianoter longtemps un clavier d’ordinateur sans forcer sur mon avant-bras. Du coup, j’attaque ce mois de septembre dans cette foulée. Je dicte ce que j’ai écrit cet été sur mon cahier d’une part, je prolonge l’histoire en écrivant de ma main valide dessus d’autre part. Je n’ai pas de pronostics précis sur quand je le finirai, mais j’aimerais bien évidemment clore cette histoire avant la fin de l’année. Ce serait top !

Il s’agit de quoi ?

Une romance contemporaine, type université, bestfriends to lovers.

Sasha et Elley sont amis d’enfance. Ils se connaissent par coeur. Les parents d’Elley habitent juste à côté de ceux de Sasha ; ils ont donc grandi ensemble avec des hauts et des bas, mais restent soudés en amitié depuis le premier jour. C’est donc tout naturellement qu’Elley a emménagé en colocation avec Sasha lorsqu’elle est arrivée à la fac, ses parents ayant plus de soucis financiers que ceux de Sasha.

Sasha aime le basket et aimerait devenir pro. Il a une petite amie et kiffe les gros seins ( D’ailleurs, toutes ses ex avaient des énormes seins !). Elley a son boyfriend, mais voilà, elle apprend qu’il la trompe. Au trente-sixième dessous, Sasha tente de la réconforter, mais une rupture reste toujours délicate à consoler quand on est un ami. Tandis que Sasha discute avec ses amis du sort malheureux d’Elley, chacun soutient que c’est une belle fille qui mérite mieux et que beaucoup seraient ravis de sortir avec elle. Sasha y émet une objection pour sa part. Au-delà de la considérer comme une petite soeur,  elle n’entre pas dans ses standards : Elley ne fait pas la maille qu’il aime, niveau poitrine ! 

Il n’en faut pas plus à Côme pour lui lancer un pari : toucher sa poitrine pour vérifier qu’Elley lui fait vraiment ni chaud ni froid.

Sasha va-t-il relever le défi ? Va-t-il tout à coup considérer Elley comme une femme plutôt séduisante pouvant correspondre à ses critères plutôt qu’uniquement sa bonne pote ?

À vous de le découvrir !

Boobs me !

Voilà le petit aperçu concernant cette romance. Pour l’instant, je l’écris. On verra plus tard comment et quand je la publie.

Mais je m’amuse bien et tant pis si je suis un auteur problématique aux yeux des féministes si on me juge sur du pelotage de seins ! 🙄

Vous avez donc aussi compris : j’ai repoussé l’écriture de JTV8 à janvier 2023 ainsi que l’écriture du T3 de ma fantasy. Et ce n’est pas plus mal, je pense. Je m’assure un stock de nouveautés à sortir pour 2023 cette année, pour appréhender la fin de JTV sereinement, en terme financier d’une part pour moi pendant que je l’écrirai, mais aussi en terme de fin de pression et de stress à devoir impérativement publier quelque chose rapidement. Je n’ai jamais aimé travaillé sous pression et pourtant, c’est ce que je fais depuis des années. Dès que je finissais l’écriture d’un livre, il partait direct en publication, et je devais reprendre vite le chemin de l’écriture pour le suivant. Cette année, j’ai décidé de revoir cette façon de travailler à flux tendu qui ne me correspond pas du tout. Je préfère y aller cool lol ! Je préfère prendre le temps, apprécier chaque chose sans stress. Avoir un stock me permet de mieux s’accommoder des tuiles comme se casser un os, de mieux préparer aussi un planning de sortie sur l’année à venir. C’est pourquoi j’ai beaucoup écrit pour stocker cette année (2 tomes de ma fantasy en plus du travail sur JTV7) !

 

Et donc niveau travail éditorial et sorties ?

 

Je vous avais annoncé la sortie du T1 de ma romance fantasy Là où mon coeur te retrouvera – Pour le meilleur. Pour le pire. pour cet automne. Je voulais le sortir pour octobre, mois de l’imaginaire par excellence, mais je pense que je serai trop juste niveau timing. Il sortira donc en novembre chez les revendeurs. Partir sur le genre fantasy est palpitant, mais je réalise que ça demande bcp de travail à côté. En plus des corrections, j’ai une carte à créer, un glossaire à préparer, un univers à expliquer, un travail avec l’illustrateur à gérer, et puis j’aimerais vous proposer plusieurs formats pour le papier : broché classique, broché deluxe via mon site avec rabats et surbrillance et tout, et le relié avec une couverture rigide. C’est bcp de travail en terme de mise en page. Je veux aussi offrir une mise en page jolie pour les version deluxe et reliée. Je ne vous le cache pas, c’est ambitieux, mais cette histoire fantasy mérite cette ambition, tant je la kiffe et j’espère que vous serez emballés également. C’est pourquoi la sortie de ce tome se fera par étapes. Je compte sur vous.

Ce mois-ci, je vais recontacter Thierry Nicolson qui a fait la cover du T1 pour préparer la cover du T2. J’ai hâte de voir mon univers se construire davantage via ses dessins. La collaboration se passe bien. C’est un défi pour nous deux, je pense. C’est la première fois que je collabore avec un illustrateur et mes demandes sont un peu en dehors de ses habitudes artistiques, mais on arrive à quelque chose de formidable au bout !

Je dois aussi relire le T2 que j’ai fini d’écrire en juillet et le corriger tout en gérant la sortie du T1. J’ai un gros travail dessus à faire avant de le donner aux bêtas. Les bêtas auront donc le T2 à travailler aussi d’ici un mois ou deux. Ainsi, le T2 sortira pour le 1er semestre 2023.

Auteur en PLS devant la montagne de boulot qui l’attend.

J’ai un autre point à travailler, que je repousse depuis un an : ma fin de collaboration avec kdp pour le papier afin de mettre mes livres chez tous les libraires et notamment les 4 premiers tomes de JTV qui ne sont plus à la vente depuis un an. Je dois m’y coller impérativement.  Pour l’instant, je ne prévois pas d’édition deluxe de JTV. C’est bcp de travail et je préfère me concentrer sur du plus concret, sur la nouveauté. J’aurais le tps de m’y pencher lorsque la saga sera finie et qu’elle aura vieilli. Pour AVS, j’envisage un relié, mais pas pour tout de suite. Je le laisse vivre encore un peu. Je voudrais aussi le proposer chez tous les revendeurs en papier, mais pour l’instant, je repousse.

 

Voilà ! J’ai encore beaucoup d’autres choses à faire, mais ce sont ici mes « urgences » de fin d’année. Dans les prochains jours, je commencerai plus sérieusement la promo de Là où mon coeur te retrouvera T1. Il me tarde de vous présenter cet univers si incroyable avec mes chevaliers :mrgreen: . J’espère que vous serez au RDV !

 

 

Le pourquoi de mon virage en fantasy

Manhwa – A stepmother’s marchen.

 

 

 

Depuis quelque temps, je vous parle d’un nouveau projet d’écriture, une nouvelle histoire qui est venue à maturité dans ma boîte crânienne et qui représente aussi une partie de ce que j’aime : la fantasy. 

La fin de l’écriture du T7 de Je te veux ! n’a pas été aussi difficile pour moi que les autres fois où j’ai éprouvé une grande fatigue psychologique à leur terme. Malgré le T6 et le T7 que j’ai enchaînés, j’avais une bonne motivation à l’écriture. J’aurais donc pu enchaîner avec le dernier tome de JTV, seulement si mon rapport avec la saga était plutôt bon, c’est mon rapport avec le milieu de la romance qui l’était moins…

 

Je vous en explique donc les grandes lignes…

 

 

 

un besoin de m’éloigner du milieu de la romance contemporaine

 

Cela peut paraître futile comme argument, mais pourtant ! Voilà 8 ans que je gravite dans ce milieu et je l’ai vu beaucoup évoluer. Si vous en tant que lectrices, vous en avez certainement vu des changements, je peux vous dire que côté auteur, j’en ai vu également beaucoup, et pas forcément des plus plaisants ou des plus réconfortants. On peut dire ce qu’on veut, mais il est impératif de sauver son mental des mauvaises ondes, surtout quand il s’agit de commerce, de notoriété et de salaire.

Or, le milieu a tellement changé que je ne m’y reconnais plus dedans, j’ai beaucoup de mal à m’y identifier également. Pour preuve, je ne me sens pas du tout l’envie ni le courage de m’inscrire dans tous ces salons romance qui pullulent partout ! Trop de livres, trop d’auteurs au point qu’on a l’impression que cela pousse comme des champignons ! Si je ressens ce constat comme un déferlement presque étouffant, j’imagine que côté lectrices, cela doit être compliqué de suivre. Cela se comprend.

 Des piles de livres traitant des mêmes sujets, avec des couvertures quasi identiques, une écriture au style plus ou moins incertain, des auteurs interchangeables sans réelle personnalité… et on se compare, on cherche à comprendre pourquoi certaines choses marchent plus que d’autres… Bref ! Personnellement, j’ai l’impression qu’en même temps que l’autoédition et la romance se sont vulgarisées, l’ambiance et le niveau général se sont affadis. Peut-être que ce n’est pas votre avis, mais pour moi, au-delà d’une impression d’être has-been, c’est surtout que je n’arrive plus à m’y impliquer. 

Et quand on a cette distance presque vitale qui s’installe sur quelque chose alors qu’on était à fond dedans il y a quelque temps, c’est que ça ne va pas ! Pour être honnête, le milieu de la romance contemporaine, je ne peux plus le voir en peinture !

 

 

Qu’est-ce que cela change de mon côté ?

 

Ce ras-le-bol couvant depuis des mois devait exploser et la fin de l’écriture de JTV7 m’a permis de réfléchir à ce que je désirais vraiment. Si écrire était encore d’actualité, c’est le genre qui l’était moins. On remet tout en considération, à commencer par ses écrits. Qu’écrire qui n’a pas déjà été dit ou qui serait suffisamment original mais vendeur ? Donc on raye des idées. Encore et encore. On devient intransigeant avec soi parce que le milieu nous influence à un point où le fait même d’écrire une romance devient un sacerdoce. Et les lectrices n’aident pas forcément en créant polémiques sur polémiques sous fond de wokisme, critiquant les choix d’auteurs sur le scénario au point de créer des bad buzzs et des boycotts. Donc que choisir dans sa pile d’histoires à écrire quand on doute de toute pertinence ? En fait, on se perd dans des spéculations qui ne devraient pas être et on ne croit plus en soi. Le propre de l’écrivain n’est-il pas d’écrire ce qu’il veut ? Si je prenais le parti de choisir ce que je voulais écrire jusque-là, je me bloquais aussi en me disant « pourvu que ça passe ! »  » Pourvu que ça plaise ! », « Pourvu qu’on me suive ! ». Et puis on voit encore 40 sorties sur une semaine en romance contemporaine et on se démoralise un peu plus.

Il me fallait donc une rupture franche avec ce milieu assez anxiogène. Comme  À votre service ! m’avait permis de faire la rupture  avec l’édition traditionnelle pour mieux entrer dans l’autoédition, je devais rebondir avec une autre histoire pour me construire un nouveau tremplin me permettant de reprendre un bol d’oxygène.

Il m’a fallu donc trouver l’histoire adéquate parmi toutes celles que j’avais en stock. L’évidence était de mettre de côté toutes celles en romance contemporaine ! Je suis donc partie sur l’imaginaire ! 

J’avais une romance vampire en tiroir, mais ce fut finalement une histoire non répertoriée dans celles en attente qui vint trouver mon attention. Elle est venue à moi au gré de mes lectures du moment. Je trouvais qu’écrire une romance heroic fantasy comme celles que j’aime lire en webtoon ou en manga serait génial et j’ai commencé à y réfléchir.

C’est là que j’ai commencé à assembler les idées avec ce que j’aime, ce que j’avais mis de côté en me disant,  » un jour, j’écrirai sur ça ! » et tout s’est rapidement mis en place dans mon cerveau en constante ébullition ! Sans doute le fait d’observer une totale liberté liée à la capacité de l’imaginaire à se dire que l’on peut tout envisager, et me voilà avec l’écriture du T1 de cette histoire dès le mois de janvier, en parallèle des corrections de JTV7.

 

Comment vous expliquer à quel point écrire sur cette romance fantasy a été ce bol d’air frais ! J’ai commencé à faire des recherches sur la magie, la lithothérapie ( qui va être aussi au coeur de l’histoire ^^), les tenues médiévales, les chevaliers, des éléments techniques tels que la composition d’une épée ! Cela a été passionnant, vivifiant ! De ce fait, j’ai réorienté mes réseaux sociaux sur ce qui se faisait sur ce genre et j’ai évalué le marché et les tendances. J’ai découvert de nouveaux auteurs, l’ampleur de ce qu’est la fantasy. Comme en parallèle, j’ai toujours lu de la fantasy, j’ai pu m’inspirer de plein de choses et m’évader complètement.

J’ai observé les ME sur le sujet et, vous l’aurez compris… je me suis bien éloignée du milieu de la romance contemporaine au point de me dire dès que je vois des trucs sur le sujet que cela ne me concerne plus du tout et que je suis très bien où je suis ! Comme dirait l’autre, c’est comme si j’avais passé le cap, après un deuil !

Un peu extrême comme pensée, je l’avoue, mais c’est actuellement ce que je ressens. Je me suis affranchie de l’étiquette « écrit de la romance contemporaine » pour adopter l’étiquette « écrit tout ce qu’elle veut ! », comme si je m’ouvrais enfin à un autre monde que celui dans lequel je tournais en rond depuis un moment. 

 

Et après ?

 

Si pour l’instant, ma tête est en fantasy, je n’entends pas pour autant un départ de la romance contemporaine sans retour possible. Bien évidemment, j’ai JTV à finir d’abord, ensuite j’ai toujours des histoires en contempo qui attendent leur tour. Seulement, je pense que je vais m’autoriser plus de liberté sur l’imaginaire en parallèle et surtout m’ouvrir plus d’horizons, tenter plus de nouvelles expériences comme pourquoi pas le statut hybride ou les collaborations. C’est actuellement ce que je fais, comme travailler avec un illustrateur par exemple.

M’ouvrir à un nouveau public me semble aussi important. Je réalise que je périclite un peu et j’ai aussi besoin de nouveautés. Je sais que je peux compter sur mon noyau dur de fans, les Cassiaddicts, pour m’encourager dans mes nouveaux projets, mais je pense aussi qu’il est bon d’apporter du sang neuf et avoir des lecteurs aux attentes différentes que celles de la romance contemporaine.

Bien sûr, mon noyau reste la romance ! Mais j’aimerais varier un peu plus les sous-genres de la romance et aussi les âges. La moyenne d’âge de mon lectorat est entre 35 et 50 ans. Logique que je touche ceux autour de mon âge en parlant d’histoires de couples dans la petite trentaine ! Aussi, ma saga en romance fantasy sera un Young Adult, qui me permettra aussi de toucher un public plus jeune. Je ne prévoyais pas de le mettre dans cette catégorie, mais un aléa m’a fait réfléchir sur la pertinence de son public et du coup, j’ai réalisé que c’était bien un YA ! 🙄 

Je vous en dirai bientôt plus sur les projets autour de cette saga, mais sachez que pour vous aussi, ça va vous apporter un nouveau souffle. Il y aura toujours ma patte malgré tout ! ^^

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p style= »text-align: justify; »>En attendant, suivez bien les réseaux sociaux ! Je vais enfin tout vous dire sur le synopsis de cette nouvelle histoire ! Je ne sais pas quelle image vous avez de la fantasy. Bien souvent, on pense au Seigneur des anneaux ou à The Witcher, mais cela va bien plus loin que des histoires de fées ou de trolls ! Et si vous mettez de la romance au milieu, alors ça devient encore plus fun ! ^^ Faites-moi confiance !

Mes projets d’écriture à venir pour 2022/23

 

 

Voici une petite vidéo live que j’ai faite sur FB pour vous parler de ce qu’il se passe en coulisses. 

 

Au programme :

  • JTV7 papier en librairie
  • JTV8 : où, quand, comment
  • projet saga à venir
  • remerciements et projet illustrateur

Alors, qu’aimeriez-vous lire ? Quel serait le planning idéal selon vous ?

N’hésitez pas à me laisser votre avis sur le sujet ci-dessous ! ^^

 

 

Méthode d’écriture : l’écriture par scènes



 

Il y a plusieurs façons d’aborder l’écriture de son roman. La plus conventionnelle reste celle d’écrire au fil de l’eau, chapitre par chapitre. Il y a quelque chose de rassurant, parce qu’on suit une ligne directrice tracée, un plan et on s’y tient, chapitre après chapitre. Certains de mes livres ont été écrits ainsi. On voit l’avancée de son manuscrit, telle une jauge qui augmente avec les chapitres écrits.

Et puis, il y a ceux que ça bloque. Il suffit d’arriver à un chapitre plus complexe, qu’on ne sache pas comment le tourner, l’appréhender dans la formulation, pour que tout notre livre reste bloqué à cette étape. La progression se stoppe immédiatement ; il est difficile de songer au chapitre d’après si on n’a pas la fin du précédent. Comme avancer si on n’a pas ce chapitre d’écrit ?

 

 

Il existe une autre méthode, plus souple, pour aider Muse à rester avec nous, mais surtout pour nous décoincer d’un blocage d’écriture :

l’écriture par scènes.

 

 

1 – L’écriture du moment

 

Beaucoup le savent parmi mes lectrices : je porte de l’importance au feeling, à l’intuition, au moment. Il y a des moments où tout va de source et d’autres où l’on n’a tout simplement pas envie et on pourra se forcer, le résultat restera en-deça de notre exigence. Voilà pourquoi il est bien parfois de laisser sa rigueur de côté pour se libérer. S’écouter dans ce genre de cas devient primordial.

L’écriture par scènes va dans ce sens. Il s’agit d’écrire ce qu’on a envie au moment où on en a envie ! On prend juste le plaisir de choisir d’écrire une scène qui nous appelle aujourd’hui. On se concentre juste sur la scène. On ne s’intéresse pas à savoir dans quel chapitre il se positionne. Le découpage des chapitres ne viendra qu’au moment de l’assemblage des scènes. On se contente juste d’empiler toutes les scènes de son livre. L’écriture s’assouplit car on choisit quelle scène on va écrire selon la façon dont on se sent au moment donné. Une scène qu’on n’a pas envie d’écrire aujourd’hui sera celle qu’on voudra aborder dix jours après. 

 

 

2 – Le patchwork qui devient une histoire

Plan par scènes Je te veux ! T6

 

Lorsque les scènes s’accumulent, on peut commencer par les classer par ordre de passage dans le scénario. Si on les lie à la suite, on voit se dessiner l’histoire, on voit les passages de transitions d’une scène à l’autre pouvant manquer. On repère les scènes importantes dans l’histoires et les scènes intermédiaires. On repère les scènes longues et les plus courtes. À ce titre, n’hésitez pas à noter le nombre de mots à côté de chaque scène écrite.

Vous  visualisez alors quel découpage par chapitre vous pouvez agencer.

Vous construisez une histoire  qu’on pourrait croire de façon anarchique au premier abord, mais qui suit malgré tout votre scénario. Au final, tout s’emboîte comme un Tetris.

J’utilise l’application Scribbook sur l’ordinateur. C’est une application en ligne. Vous pouvez écrire de n’importe quel support tant que vous avez internet. Il vous suffit juste d’aller sur le site et d’écrire. Il y a d’autres logiciels et applications qui permettent de permuter les fichiers/scènes de votre plan comme scrivener ou writecontrol et ainsi de gérer l’agencement de vos scènes et leur suivi. 

 

 

 

 

3 – Les inconvénients

Bien évidemment, cette méthode implique d’avoir un plan assez précis de votre scénario. Le début, les enchaînements, la fin doivent être connus dès le début. Vous devez avoir en tête toutes les étapes de votre histoire pour pouvoir choisir quelle étape vous allez écrire aujourd’hui. L’idéal est d’avoir un plan chronologique des idées principales/des scènes. L’improvisation peut intervenir dans l’ajout de certaines scènes, mais votre plan de base doit être toutefois bien ficelé pour savoir quelle scène vous devez écrire.

 

Il faut aussi bien faire attention à la cohérence. En écrivant de façon décousue, on peut perdre le fil des événements et des détails chronologiques. Cela demande donc une vigilance à la relecture finale. Mais n’hésitez pas à noter vos doutes dans un coin pour mieux y revenir quand le puzzle sera plus complet.

 

L’homogénéité des chapitres peut aussi poser problème. On peut se retrouver avec des chapitres plus ou moins longs selon votre découpage.

Deux conseils peuvent être utiles : écrire des scènes avec une moyenne de mots similaires selon si ce sont des scènes courtes, moyennes ou longues. Le résultat au moment du « chapitrage » sera plus régulier. Le second conseil est de ne pas hésiter à couper une scène en deux pour l’intégrer entre deux chapitres. Il vous suffit de trouver le mini cliffhanger dans la scène pouvant servir de lieu de coupe pour passer la suite au chapitre suivant. Parfois une phrase transitoire à ajouter peut aider à placer ce cliffhanger. Cela peut être une surprise, un doute, une annonce, une déconvenue. Jouer sur une émotion pour couper une scène entre deux chapitres fonctionne bien.

 

 

Conclusion

 

J’ai utilisé cette méthode pour mes deux derniers livres. C’est une méthode qui peut paraître plus compliquée au premier abord, mais c’est aussi une méthode plus libératrice, moins oppressante, car le but de cette méthode est bien d’être aligné avec son envie du moment. C’est une façon de lutter contre ses doutes, ses appréhensions, sa peur d’être écrasé par l’ampleur du projet.

Il existe une méthode intermédiaire qui est d’écrire par chapitre, mais de façon aléatoire. Cela peut aussi fonctionner à condition d’avoir également son plan par chapitre plutôt que par scène ou par idée globale comme pour la méthodologie par scènes.

Quoiqu’il en soit, ne restez pas figer à une méthode d’écriture. N’hésitez pas à switcher !

 

 

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10 raisons pour lesquelles je passe par un distributeur/diffuseur

Il n’y a pas très longtemps, j’ai eu le plaisir d’écrire une tribune pour le blog d’Anaïs W consacré à l’autoédition ( lien ici !). Le sujet portait sur la diffusion et distribution des livres.
Il faut dire que j’ai beaucoup testé et j’ai une bonne expérience à ce sujet 😏.

 

EN QUOI ÇA CONSISTE ?

En autoédition, il y a toujours la question de l’exclusivité Amazon versus le déploiement de ses livres dans toutes les librairies.
Amazon kdp offre des possibilités indéniables et ont fait le bonheur et le succès de nombre d’auteurs. Cependant, il bride aussi notre ouverture à un public plus large, parfois non utilisateur de la marque au sourire.
Ici, je reprends les raisons m’ayant poussé à ne pas être uniquement chez Amazon.
Un distributeur, ça reste un coût. On nous prélève une commission sur les ventes, voire nous demande des frais de dossiers par livre. Néanmoins, c’est le prix à payer pour être accessible et avoir aussi d’autres avantages.

J’ai fait ce choix pour l’ebook d’abord, je fais actuellement la bascule pour le papier que je reprendrai à la rentrée.

 

Faisons donc le tour des 10 raisons de prendre un diffuseur/distributeur.

 

 

C’est tout bête, mais il y a des anti-amazon, il y a des lectrices venant de kobo, ibooks ou googleplay, et puis il y a celles qui passent par des grandes surfaces comme Leclerc et puis celles plus attachées aux spécialistes du livre comme Décitre, la Fnac ou Cultura qui commandent à leur libraire. Bref ! Plus le livre est facile à trouver, mieux il se vendra ! Pour ma part, je suis à la fois chez tous les revendeurs et chez toutes les formules d’abonnements ( ku, youboox, youscribe, kobo+)

La visibilité est un point important si on veut être acheté. Pour cela, il faut multiplier les points de visibilité. Chaque librairie a aujourd’hui son site web, donc un moyen de plus pour nous référencer sur les moteurs de recherches, mais aussi pour nous promouvoir !

J’ai eu un problème avec Amazon qui m’avait bloqué un livre en version papier pour droits d’auteur. Malgré tous mes papiers fournis, le livre est resté bloqué des mois ! Et si vous n’avez que ce revendeur, et bien vous perdez votre seul accès à la vente. Multiplier les revendeurs permet de conserver l’accessibilité des livres.

Mon problème avec Amazon m’a rappelé combien il est important d’avoir des interlocuteurs fiables dans son travail, joignables et français ! Cela peut vite être un élément problématique quand on entre dans un langage de sourd avec des réponses automatiques. KDP ne correspondent que par mail par exemple. Autant dire que pour avoir quelqu’un en IRL, c’est compliqué. Or, le langage parlé résoud beaucoup plus de pépins que le langage écrit. Avoir un interlocuteur joignable par téléphone, c’est s’assurer d’être compris. C’est l’avantage que j’ai avec mes diffuseurs. Je peux les joindre par téléphone à tout moment.

Ensuite, avoir un diffuseur nous donne un poids de plus dans les négociations avec les revendeurs pour les promotions ou les bugs. Le diffuseurs va nous permettre de régler un problème de vente, d’inaccessibilité ou autres à notre place => gain de temps.

Le temps, c’est de l’argent ! C’est l’adage que tout le monde connaît. Au-delà du gain d’argent, c’est surtout pour moi un gain de temps pour m’atteler à d’autres projets. Ayant testé la mise en ligne de mes livres via chaque revendeurs, autant dire que vous faites le même processus d’intégration des métadonnées de votre livre pour chacun. Vous répétez x fois le même process pour x revendeurs concernés. Là, un intermédiaire, vous ne le faites qu’une fois, et il dispatche chez chaque revendeur ! Je ne remplis qu’une fiche et ça part chez tous les revendeurs ! Un gain de temps considérable.

Avec Immatériel, j’ai un regard statistiques indiscutable sur mes ventes, par livre, revendeur, date, promo etc. C’est un outil très utile pour se projeter dans une stratégie commerciale. 

Avoir un diffuseur, c’est avoir un vrp qui vous aide à vous vendre ! Autrement dit, il va être un lien entre les revendeurs et nous. Il va nous placer dans les encarts promotionnels, les thèmes du mois, les nouveautés etc. C’est un plus indéniable dans la visibilité.

 

Avoir un diffuseur/distributeur indique aux professionnels qu’on est éditeur plus qu’auteur. Sachant l’image de l’autoédition, on est mieux considéré avec la carte éditeur.

 

 

 

Conclusion

 

La diffusion/distribution reste un choix tactique qui dépend de plusieurs critères :

1/l’origine de votre lectorat : selon si vous avez commencé en ME ou autoédition, votre lectorat sera soit large ou pourra se resserrer à Amazon. 

2/vos stratégies marketing : certains restent sur kdp pour avoir les avantages kdp tels la pub sponsorisée amazon sur amazon. D’autres, comme moi, misent sur des promos chez les revendeurs pour augmenter leur visibilté.

3/vos convictions : c’est un éléments à prendre en compte. On a tous des attentes, des convictions. Moi, c’est d’être accessible un maximum et pour gagner du temps. D’autres miseront sur la puissance de frappe de kdp.

4/votre positionnement quant à vos investissements : Certains ne veulent pas donner une commission à un distributeur/diffuseur pour garder cet argent économisé pour autre chose.

C’est vraiment une interrogation qui doit vous être propre. Certains diffuseurs vous proposeront un contrat, d’autres des frais de dossier. N’hésitez pas à vous pencher sur chaque particularité de chaque prestataire.

 

Et vous, les auteurs ? Vous avez fait quoi et pourquoi ?

 

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Les 7 types de dépenses en autoédition



Quand on entend parler d’autoédition, on entend souvent parler de l’argent gagné, plus avantageux que le droit d’auteur en Maison d’édition. S’il est vrai que la part de l’éditeur nous revient, il ne faut pas croire pour autant que l’argent gagné part dans nos économies. Nous sommes notre propre éditeur et donc on paie ce qu’il aurait dû payer pour nous ! Etre autoédité, c’est être patron d’une entreprise avant tout ! Et toute entreprise impose des frais.

Je vous propose ici un topo de ce qu’on peut avoir comme type de dépenses en autoédition.

 

Les frais de gestion d’entreprise

Quoi qu’on en dise, si on vend un roman, on devient écrivain aux yeux de la loi. On exerce un métier qui impose d’être en règle avec l’Etat. Ainsi, on a le devoir de cotiser comme n’importe quel travailleur. Que l’on passe par le régime des artistes-auteurs ou celui de l’auto-entreprise, on se doit de payer des cotisations sociales. S’ajoutent à celles-ci, les impôts sur le revenu. Celui qui a fait le choix de l’entreprise aura la taxe professionnelle (CFE), les frais bancaires, les assurances, l’électricité, voire le comptable !

Ce sont des prélèvements obligatoires qui ponctionnent déjà votre gain issu des ventes.

 

Les frais de publication

Certains diront que publier en autoédition, c’est gratuit. Tu passes par Amazon KDP et tu ne paies rien. Oui, dans l’idéal, cela peut être vrai. Sauf que si on est un minimum pro, on passe par des professionnels ; l’amateurisme ne fonctionne pas pour vendre. On doit donc penser au frais de couverture de livre par un infographiste, un correcteur.

Si vous passez par d’autres prestataires de service de diffusion/distribution comme Book On Demand, vous avez des frais de dossier. On peut aussi vous ponctionner une commission sur vos gains ( voir l’article sur les 10 raisons de choisir un distributeur/diffuseur). Mettre en vente un livre peut aussi impliquer un investissement pécunier.

 

 

Les frais de bureautique

Pour pouvoir pratiquer votre activité sereinement, il vous faut du matériel ! Un ordinateur, certes, mais pas que ! Imprimantes, et surtout cartouches d’encre ( T_T), logiciels ( corrections, word ou scrivener, infographie par exemple), frais de site web ( Nom de domaine, hébergement), abonnement à des applications ( canvas, trello, adobe ou autres) ou à des modules pour votre site comme des modules de sécurité, de boutique web et j’en passe. Le budget pour les frais de bureautique peuvent vite monter si on veut accroître son entreprise, et donc développer son activité d’écrivain avec professionnalisme.

 

les frais de gestion de stock de livres

C’est l’un de coûts les plus importants à gérer. Vous devez  prévoir un stock de livres si vous avez une boutique sur votre site web et/ou un pour vos salons et événements livresques. C’est un gros montants à sortir, car plus vous en commander, plus selon par où vous passez pour faire imprimer vos livres, vos prix d’impression deviennent dégressifs. Le coût peut vite monter à plusieurs centaines d’euros pour le stock d’un livre selon vos objectifs et attentes.

 

Les frais liés à l’événementiel

Qui dit écrivain, dit personnage publique ! Cela implique que tôt ou tard, on vous sollicite pour un événement ou vous souhaitiez en être pour rencontrer vos fans en vrai. 

Idem, ces rencontres ont un coût ! Matériel de salon ( stock de livres vu plus haut, kakemono, flyers, matériel de transports, de décoration de table), frais de transports, d’hôtel, de restauration, mais aussi location de votre place dans ledit salon !

 

Les frais pour le marketing digital

Vendre, c’est bien… encore faut-il qu’on vous voit, que vous existiez pour être repéré !

Et c’est là qu’une nouvelle casquette se greffe à celui, d’écrivain, éditeur, etc : celui de commercial ! Et là, je parle bien de stratégie commerciale ! Pour cela, il faut investir de l’argent en communication : pub sponsorisée dans les réseaux sociaux, sur google ads, éventuellement sur amazon ! Et ça peut vite monter !

 

Les frais de formation

 

Tout métier demande forcément des formations pour se mettre à la page des avancées ou pour s’améliorer. L’autoédition est un réservoir à formation. Certains vont se former à l’écriture, moi je me forme en marketing digital, j’ai une formation pour le livre audio, une pour l’illustration… Il y a le choix ! On peut se former pour une mise en page comme pour construire un site web. C’est un puit sans fond ! Certains passent par des coachs, d’autres des cours en ligne, certains par des livres. 

 

 

conclusion

Voilà, vous l’aurez compris : rien n’est simple ! On peut même vite être déficitaire si nous n’arrivons pas à gagner suffisamment pour amortir les coûts. Si certains frais ne se paient qu’une fois et on n’en reparle plus, d’autres sont mensuels, trimestriels ou annuels et plombent vite le budget. Il est important de prévoir en amont ces frais. Gagner de l’argent en autoédition implique d’abord d’avoir un budget pour tous ces frais et seulement après, on peut se dégager un salaire derrière ! Bref ! Vous l’aurez compris, ce n’est pas gagné pour vivre de sa plume ! Il faut y aller par étape, investir au fur et à mesure pour équilibrer la part dépense avec la part économie et c’est la raison pour laquelle je vous ai mis ces types de dépenses dans l’ordre de priorité. Avancez au fur et à mesure ! 

 

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Je suis multipotentielle !

Alors que je viens de faire mes 40 ans, j’arrive à une étape de ma vie où je me rends compte que je ne me connais pas aussi bien que je le pensais. Ou du moins, j’ai nié pas mal de chose sur moi qui me construisent pourtant, qui étaient là, et que j’occultais plus ou moins volontairement. Parce qu’il nous faut entrer dans des cadres, parce qu’il faut suivre une norme, parce que c’est pas possible que ce soit ainsi, parce que c’est mal vu etc.

 

Parmi mes découvertes, j’ai réalisé que j’étais multipotentielle ! 

Quézako ? 

Je vous explique tout ça !

 

 

La mutipotentialité ou l’art du couteau suisse !

 

Définition

 

     Si je prends la définition de mon ami Wikipédia, il est dit : » La multipotentialité est un terme éducatif et psychologique qui se réfère à la capacité et à la préférence d’une personne d’exceller dans deux ou plus de deux champs différents.

    Il peut également se référer à une personne dont les intérêts s’étendent sur plusieurs domaines, plutôt que d’être fort dans un seul. Ces traits sont appelés multipotentialites, tandis que le terme « multipotentialiste » est plutôt employé pour les personnes présentant ce trait de caractère.

    En revanche, les personnes dont les intérêts se trouvent globalement dans un même domaine sont appelés « spécialistes ». »

     Autrement dit, être multipotentiel ne signifie pas être un cador dans une spécialité, mais être un touche à tout, être capable d’assimiler plusieurs domaines et les mettre en pratique. Un multipotentiel, c’est un polymorphe. Il prend la forme de ce qu’il connait.

 

ça, c’est le dessus de l’iceberg. 

 

 

Et moi alors ?

 

Pour creuser un peu plus cela, voici ce que je suis et qui répond à la personne étant multipotentielle…

 

1/J’ai une curiosité insatiable pour tout plein de choses au point que dès qu’un truc m’intéresse vraiment, je vais m’y plonger jusqu’à ce que j’en ai fait le tour. Les domaines sont variés. Dernièrement, je me suis penchée sur la lithothérapie et les chakras, les huiles essentielles, j’ai fait la méthode Konmari, j’ai fait mon ikigai, par ce que je me cherchais et que c’était des « médecines / developpement personnel » qui pouvaient répondre à ma quête. Tout peut m’intéresser si j’y vois un besoin de le mettre dans mon couteau suisse. Du coup, j’ai plutôt une bonne culture générale : vu que je m’intéresse à beaucoup de choses variées. Je saute du coq à l’âne tout le temps. J’ai 60 onglets en moyenne ouverts dans mon smartphone pour creuser chaque sujet ouvert ! J’ai des carnets pour des thématiques différentes. J’aime la diversité en tout : vêtements, arts, apprentissages. Le moindre questionnement doit trouver réponse. Un mot de vocabulaire, je fonce voir la définition. On me parle d’un procès, je vais suivre toute l’actualité du procès. Ma fille aime Miraculous : j’ai regardé TOUS les épisodes de Miraculous !

 

2/ J’ai 36 projets ouverts et je n’arrive pas à les clôturer ! J’ai toujours plein de trucs sur le feu, qui attendent d’être achevés, sauf que je rajoute toujours des trucs qui font que je ne l’achève jamais vraiment. Je fais donc des maj ! Je ne peux pas faire la même chose pendant toute une journée. Je ne peux pas faire la même chose tous les mois. Je dois tourner, sinon je m’ennuie et j’abandonne, alors que je sais très bien faire ! Je me lasse vite. J’ai besoin de nouveautés constamment. Je peux vite m’ennuyer à faire toujours pareil ! Il faut que ça bouge, que ça change ! Par exemple : plus jeune, je changeais régulièrement les meubles de ma chambre de place ! Aujourd’hui, je le fais moins parce que je déménage tous les quatre ans et que donc cela m’apporte une nouveauté que je n’ai pas besoin de créer. Cette indécision permanente, cette impossibilité à se fixer sur quelque chose indéfiniment expliquait aussi mon incapacité à trouver un travail qui me convenait jusqu’à il y a trois ans avec l’autoédition. Ce fut le cas plus jeune, en travaillant en grande surface, où j’avais besoin de faire autre chose que de l’encaissement. Je cherchais le moindre prétexte pour alterner mon travail : faire le roller, ramasser les paniers, la marchandises, aller en réserves etc. On m’a donc proposé de faire la formation d’employés et de la planification d’horaires. Je pouvais tourner entre mes différents postes. Mais ce n’était pas un métier qui me bottait ; je ne voyais pas d’évolution. Je stagnai à faire des choses répétitives, même avec trois postes différents ! Est ensuite venue l’édition où je me suis sentie mieux. Quand on me demandait ce que je voulais faire plus grande, j’étais incapable de répondre, parce que tout m’intéressait, mais rien en particulier.

Je peux vite être frustrée. J’ai tellement d’idées en tête, ça fourmille tellement, que je veux tout faire en même temps et bien évidemment, je n’y arrive pas !  J’ai une pensée en arborescence. D’une branche, je crée des dizaines de ramifications. Je papillonne du coup. Je ne peux pas faire une tâche à la fois. j’ai toujours deux ou trois tâches ouvertes sur l’ordi.

Exemple : mon site web ici même. Je viens de faire la seconde partie de la refonte et déjà j’ai une to-do list pour une troisième partie ! Je me dis :  » tiens je pourrais mettre en place un espace membre pour faciliter l’achat des produits en boutique avec une connexion et un profil membre. Et là, la ramification commence -_-. Je m’imagine un espace privé pour des histoires dédiées à une communauté privé, j’imagine un espace de publication pour ceux qui veulent tenter l’écriture, j’imagine un forum, j’imagine une boutique privée… et après j’imagine plein de trucs pour chaque partie. J’IMAGINE ! Tout le Temps ! Matin, midi, soir, la nuit, à table, aux WC, dans la douche, en faisant les courses, devant mon ordi ; ça n’arrête pas !

 

3/ une grande soif d’apprendre. Si je m’intéresse à qqch, je vais y aller à fond, Je creuse, je vais au bout des choses jusqu’à en avoir fait le tour. 

  • je voulais continuer une histoire manga que j’ai adoré car frustrée, j’ai écrit la suite en mode fanfiction => classée parmi les meilleures dans le site de fanfics référant.
  • dans la communauté de ce manga, je ne m’y plaisais pas. J’ai donc appris à créer mon propre forum et j’ai crée ma communauté : une des plus actives de France autour de cette oeuvre aujourd’hui.
  • pour embellir mon forum et voulant proposer un lieu agréable à ma communauté, j’ai appris le design et le codage en freelance, avant de passer mon diplôme d’infographiste multimédia. Donc en plus de l’écriture, je fais du graphisme et je code ! 3 domaines différents pour l’instant à mon compteur.
  • L’écriture de fanfic, c’est bien, mais c’est pas aller au bout des choses pourquoi ne pas écrire ses propres histoires. J’ai donc écrit ma propre histoire et l’ai faite éditée.
  • Frustrée par l’édition traditionnelle car je me sentais prisonnière, j’ai bifurqué en autoédition et j’ai appris comment éditer un livre. Donc aujourd’hui, j’ai la casquette d’éditeur ! => 4eme domaine d’expertise
  • Voulant améliorer mon anglais pour suivre des tutos en anglais, je lis des webtoons en anglais pour apprendre la langue plus facilement. Donc j’approfondis mes langues ( Note : il m’arrive de lire des scans en espagnol aussi !)
  • Voulant améliorer mes ventes, je lis des livres sur le marketing digital. J’apprends donc les bases du marketing alors que je n’y connais rien du tout ! Nouveau domaine d’expertise en cours !

Et ce n’est pas tout ! J’ai des formations en dessin qui m’attendent, je vous en avais parlé, j’ai fait une formation sur la création d’un livre audio, j’ai des formations organisationnelles en tiroirs. 

Voilà ! J’APPRENDS à outrance !

 

4/ J’ai une grosse capacité d’analyse et d’adaptation. Mon vécu le renforce puisque mon mari a un métier à mutation, mais tout ce que j’apprends me permet de m’adapter rapidement. J’applique vite ce que j’ai appris. Non seulement, je sais appliquer les enseignements de mes apprentissages passés à mes nouvelles problématiques, mais en tant que personne multipotentielle, je suis « cablée » depuis des années, pour faire fonctionner à plein régime les deux hémisphères de mon cerveau. Je sais être polyvalente. J’ai un gros sens de l’observation et une mémoire photogénique. Et je cherche un sens à chaque chose, une pertinence à mes besoins. Si j’estime que ça peut m’être utile, je creuse en me formant. Enfin, propres aux multipotentiels, je fusionne toutes mes compétences pour créer de nouvelles idées.

 

5/ Je suis dans ma bulle ! Le nombre de fois où on me dit que je n’écoute pas, que je suis ailleurs, que je décroche du quotidien et que je ne dis rien de ce que je pense ! Parce que je ne peux pas dire tout ce que j’ai en tête ! Je dois pondre des dizaines d’idées par jour entre l’écriture et les à-côtés de l’entreprise, puis mon quotidien ! Sur un mois, imaginez la to-do list que je devrais noter ! Je fais donc un tri dans ma tête entre ce qui a de la pertinence ou pas, mais ça ne tarit pas le bouillonnement d’idées ! L’envers du décor, c’est que je peux vite saturer. Je suis vite vidée de mon énergie, je fais des migraines, j’ai besoin de calme, d’isolement. Je suis donc introvertie dans certaines situations, solitaire même. Je ne me fais pas des amis facilement. J’analyse beaucoup avant, j’observe. Certains disent qu’on a une intuition plus développée. En fait, je me demande si la compagnie des autres me fait gagner ou perdre de l’énergie et du temps, et ce, même si la présence d’amis est source de plaisir. Tout simplement, parce que ça augmente ma frustration à ne pas faire ce que j’ai en tête. Pourtant, un être introverti peut tout autant être sociable ! J’ai confiance en mes capacités et je suis assez sûre de moi à côté et quand on me parle, je réponds, je discute et je m’emballe vite ! J’ai un débit de paroles de dingue ! Pourquoi ? Je veux vite sortir tout ce que j’ai en tête évidemment ! Tout se bouscule et j’ai du mal à canaliser, je veux imposer mon idée, car je doute qu’on me comprenne, et je débite. 

J’ai  une faculté à développer et entretenir un réseau ( puisque j’ai actuellement plusieurs communautés sous mon aile sur fb), mais j’ai du mal à me trouver sincère dans mes démarches auprès des gens. Je ne suis pas démonstrative côté affectif avec les gens. Du coup, j’ai toujours l’impression de paraître distante. Je réalise que c’est sans doute liée à cette multipotentialité. Je crée pour les autres, mais j’ai du mal à transmettre les sentiments qui vont avec. Du coup, je transmets mes états d’âme par ma créativité, par du contenu.

 

6/J’ai une grosse créativité ( bujo, coloriage, écriture, graphisme, etc)… Je suis absolument dans le DIY ( Do it yourself). Je vais réfléchir des heures, mais à la fin, je ferai moi-même de A à Z. J’ai une prédisposition au leadership, mais sans employés ! Et c’est donc logique que finalement, je me sois orientée vers l’auto-entreprise inconsciemment. J’ai du mal à déléguer. Ma curiosité s’allie à celle du challenge. Je ne lâche rien tant que j’ai pas trouvé la solution. Je peux faire une pause pour me recentrer, mais je n’oublie pas et cherche quand même le truc qui coince. Par exemple, le codage est typique de cette attitude. Je peux passer trois jours sur un bug informatique. Je vais le retourner dans tous les sens jusqu’à trouver le problème. Je n’aime pas l’échec car je sais que la résolution est une forme d’apprentissage que je ne répèterai pas. 

 

 

COMMENT AI-JE RÉALISÉ que j’en Étais une ?

 

C’est bête à dire, mais c’est grâce à l’autoédition !

 

En vérité, depuis deux ans, je me sens « à part », à contre-courant. Encore plus que d’habitude.

Ma résilience me faisait dire que c’était qu’une impression jusque-là, que je suis comme tout le monde, mais en vérité, je me rendais bien compte que j’essayais de rentrer dans des moules qui ne m’étaient pas adaptés. J’essayais de me convaincre que la chaussure de Cendrillon pouvait aller à mon pied en travaillant avec un éditeur ! Mais plus je me forçais et moins ça entrait. Plus j’essaie de me définir dans une case, moins je me sentais à l’aise dedans alors que je l’aimais bien quand même, cette case, mais d’une autre façon. Alors j’ai décidé de partir en autoédition. Mais là encore, j’avais l’impression que quelque chose clochait jusqu’il y a peu… Je restais incomplète.

Dans mes dernières formations marketing, j’ai approché des coachs en développement personnel et c’est là que j’ai eu le déclic ! J’ai lu un type de profil qui me parlait. Réellement. Vous savez, la checklist où vous cochez au fur et à mesure. « Tiens, ça c’est moi, ça aussi, ça aussi… putain, ça aussi ! » Ce que je n’arrivais pas à définir, j’ai pu enfin y mettre un nom ! MULTIPOTENTIELLE ! Ce que je niais, ce qui était pourtant intrasèquement en moi a un nom ! J’ai une case qui existe pour mon cas : je fais partie de ceux qui ne rentrent pas dans une case car je suis multicases ! Et c’est pas grave, ça arrive ! Ce n’est pas une anormalité, juste un fonctionnement neuronal, psychologique, différent qui nous rend singulier.

Les Multipotentiels ont la capacité de combiner 2 ou 3 domaines et de créer quelque chose de neuf à l’intersection, comme une capacité de connecter des choses qui ne le sont pas encore et met en avant leur grand potentiel de créativité.

Involontairement, ou plutôt inconsciemment, j’ai créé mon réseau neuronal convergeant vers un métier qui répond à cette multipotentialité : l’autoédition. Codage, graphisme, écriture, gestion de communauté etc : tout se regroupe dans ce métier parce que, justement, on doit être multicasquette ! Mais ce qui peut me différencier de certains autres auteurs, c’est que j’avais déjà des compétences multiples avant de commencer, ce qui me donnent un avantage certain. J’en suis venue à ce mode d’édition parce qu’il me correspondait vraiment. Là où d’autres vont se tenir à quelques essais sur les casquettes, moi je vais y aller à fond et je vais même aller au-delà en cherchant des compétences connexes. Là où certains vont déléguer ou abandonner, moi je fonce tête baissée, je kiffe et j’y arrive !

 

Inconsciemment, depuis plus de 10 ans, mon for intérieur m’a poussé à répondre au besoin de laisser parler ma créativité  et à m’y concentrer dessus. Les fanfics, le forum, puis l’édition traditionnelle, puis l’autoédition. Le loisir s’est enrichi en devenant pluridisciplinaire et s’est professionnalisé ! Oui, mais voilà, un multipotentiel qui s’ignore ne va pas oser exprimer ses capacités à fond parce que, tout simplement, il a l’impression de ne pas être légitime à le faire, on va lui dire qu’il s’éparpille, qu’il faut se décider, qu’il ne va pas dans le sens du courant, que ce ne sont que des loisirs, qu’il faut une spécialité. Le discours consensuel, c’est  » on n’a pas des passions, mais une passion. Pas des vocations, mais une vocation ! Tu penses que ta passion est l’écriture, alors écris ! Reste focus sur ça ! « 

Donc à défaut d’avoir une seule passion, on n’en a pas ! On aime tout et rien à la fois. On se satisfait de rester moyen en tout au lieu de le laisser exploser. On passe pour un imposteur car on sait tout faire mais pas à fond, donc on n’est pas considéré comme complet.  Et je réalise que depuis que je suis en autoédition, je n’ai pas réellement laissé exploser ma multipotentialité non plus, même si elle est sous-jacente depuis le début, même si elle me fait des appels du pied. Je connais mes multi-compétences, mais comme le veut la norme, on essaie d’être bon en un seul truc et je l’ai ignorée, je ne l’ai pas reconnue pour ce qu’elle était et pouvait réellement m’apporter. J’ai fait le minimum avec.

Donc je me suis concentrée surtout sur l’écriture et fais comme tout le monde. Je suis restée timide. Je fais un peu d’infographie, mais pas trop. Je fais le minimum pour mon site. Je me concentre sur les romans et ça suffira… Sauf que je sens que ça ne va pas, ça ne suffit pas aussi bien pour le développement de mon entreprise que pour moi-même. Je mets mes compétences dans des cases. Je les cloisonne au lieu de les assimiler. Je ne les entremêle pas vraiment. Je les laisse à leur place dans mon CV, dans leurs cases respectives, mais ne les fais pas assez travailler ensemble. Je n’utilise pas la multipotentialité pour ce qu’elle peut apporter : créer quelque chose de neuf à l’intersection. Je fais un simulacre. Ma soif de progression est toujours là, celle d’apprendre encore plus, mais mon épanouissement reste en demi-teinte, car « il faut consacrer son temps au plus important ! »,  » La rentabilité est dans tes romans, donc produis ! ». 

 

 

L’heure du changement de fusil d’épaule

 

Depuis que j’ai découvert ce qu’est la multipotentialité, je me sens moins gênée, comme si jusqu’à présent, je m’excusais d’avoir plusieurs préférences. Je sais que je peux maintenant prendre plus facilement le droit de raccorder mes ramifications entre tous les domaines que je maîtrise, parce que je ne suis pas seule à être comme ça ! Parce ce que ce n’est pas une tare, mais un don à considérer comme tel, une particularité qu’il faut revendiquer plutôt que l’étouffer. Je vois les choses autrement, plus grandes, plus à mon image. 

Mettre un nom sur un comportement me fait réaliser que je dois assumer, que justement j’ai tout à montrer, que j’ai le métier adéquate pour. Je peux m’épanouir dans mes multiples casquettes, créer d’autres casquettes et le tout pour un même but : mon entreprise.

 

C’est ce que je fais depuis un mois. J’ai commencé à mélanger les choses, mais ça va se renforcer dans les prochains mois. Je sais que j’ai donc trois points à travailler à présent que « je sais ».

  • accepter d’être multipotentielle et notamment auprès de mes proches. Montrer que je peux compiler tout pour produire vraiment quelque chose de super. Je le faisais déjà un peu, mais quand je me présente, je dis que je suis auteure. Or, je devrais dire que je suis multipotentielle. Je dois revendiquer mon potentiel particulier sans rougir. Ne pas avoir à s’en excuser ni avoir peur du jugement dépréciatif  et continuer à écouter mon subconscient. 
  • je veux tout faire tout de suite. Souvenez-vous : la frustration de ne pas pouvoir tout dire, exprimer ! Je sais donc que je dois prendre le recul nécessaire pour m’organiser afin de mettre en place tout ce que j’ai en tête. Je sais aujourd’hui que c’est normal de considérer le temps comme mon pire ennemi. Je ne dois pas m’angoisser à ne pas arriver à le développer rapidement et surtout ne pas m’angoisser à me sentir submergée par tout ce que j’ai en tête. Je dois lister mes idées au max et et m’accorder des moments pour faire chaque chose. Je dois l’assumer, le revendiquer, et apprendre à prioriser, même si tout me semble être prioritaire ! Je dois me dire que j’ai le temps de faire, que mon côté multipotentiel se verra avec le temps.
  • je dois accepter mon organisation particulière, parce que je suis particulière, plutôt que de me dire que je ne sais pas m’approprier la méthodologie des autres, que c’est grave et que je dois insister. Depuis quelques temps, je vois bien que toute forme de coaching demandant une rigueur ne me correspond pas. Tout simplement, parce que mon côté changeant va à l’encontre d’un planning routinier et calibré sur un temps donné. Je dois accepter mon propre process de gestion, le laisser se construire aussi sans culpabiliser de faire comme les autres. Quand on me dit que je suis bordélique, je répondais toujours que je suis organisée dans mon bordel. En fait, d’un regard extérieur, finalement, ça se comprend quand on me voit avec 10 projets sans aucun rapport les uns avec les autres sur mon bureau. Et moi, inconsciemment, je n’avais pas tort non plus, car effectivement, j’ai mon schéma particulier en tête.
  • je dois en parler ! Je dois extérioriser ce qui fait turbiner mon esprit. C’est pourquoi j’écris aussi cet article. J’ai la tête ailleurs, oui, mais je pense que si je le partage, je vais me soulager aussi la tête sur ce qui est bon à retenir ou pas, mais aussi sur mon comportement. Pourquoi je fais certaines choses plutôt que d’autres. Vos avis peuvent m’apporter un éclairage positive entre ce qui est à garder en tête et ce qui est à oublier pour développer mon métier. À cet effet, c’est pour ça que j’ai entamé des sondages sur le groupe facebook. Je dois aussi partager avec vous ce côté multipotentiel, vous montrez tous les centres d’intérets qui me construisent et qui m’inspirent pour que vous compreniez pourquoi je n’écris pas un livre en deux mois, pourquoi il m’arrive de faire des temps de pause volontairement par exemple et touuuuut ce qui m’intéresse. Je ne suis pas dissipée, mais juste avide de connaissances et de plaisirs divers.

 

 

J’avoue que je me sens plus équilibrée depuis que je sais ma particularité. C’est un poids en moins sur ma tête et ça me permet de comprendre des détails sur moi : j’ai une explication toute faite à présent sur certaines attitudes. Maintenant, je dois encore aligner tout ce qui me définit pour parfaire cet équilibre. Mais je sais que rien n’est impossible à présent que j’ai retiré cette barrière de l’anormalité qui me pesait. Je ne suis pas anormale, j’ai juste une zone de douance par rapport aux autres.